Abdelkader Bengrina tient promesse en décidant de quitter la présidence du mouvement el Binaa dont il est le principal fondateur il y a dix ans de cela. Hier samedi, il a, en effet, annoncé sa décision dans son discours d’ouverture des travaux du deuxième congrès du parti qui se tient au Centre International des Conférence (CIC) Abdelatif Rahal, sous le slogan «Notre emprunte dans un monde nouveau : un citoyen acteur, un pays souverain, une société soudée et un État respectable». «Excusez-moi de me retirer de la tête du parti et je vous laisse le choix du chef que vous voulez», a-t-il, en effet, annoncé. Il ne se privera pas également de lancer d’ores et déjà un défi en promettant de «battre n’importe quel candidat aux prochaines élections». Certainement un clin d’œil aux élections présidentielles prévues dans un peu plus de dix-huit mois, un rendez-vous à propos duquel il affirme «n’avoir pas encore décidé de candidater ou pas». Il faut rappeler que l’ancien ministre du Tourisme et de l’Artisanat de 1997 à 1999 avait annoncé son intention de se retirer de la présidence du mouvement el Binaa depuis des semaines de cela. «Le congrès est une étape pour le changement des personnes et des textes (Statuts et Règlement intérieur) y compris les postes de président du parti et celui de son Conseil consultatif» avait-il déclaré devant les cadres et des militants du parti à el Oued, il y a deux mois de cela. Et d’exprimer «son souhait de pouvoir se reposer», estimant qu’»il existe des cadres plus compétents pour assumer la responsabilité». Pour rappel, celui qui fut membre du conseil national de transition trois ans durant, (1994-1997) était arrivé en deuxième position lors de l’élection présidentielle du 12 décembre 2019 avec le score de 1 477 836 voix exprimées, soit le taux de 17,37%. Une prouesse quand on sait qu’il avait devancé des «poids-lourds» ou réputés comme tels, à leur tête Ali Benflis, Azzeddine Mihoubi qui assurait l’intérim à la tête du rassemblement national démocratique qui avait pourtant le soutien du parti du front de libération nationale, et à un degré moindre le président du front el Moustakbal, Abdelaziz Bélaid. Cela dit, des congressistes dont des cadres bien en vue, approchés, hier, disaient croire dur comme fer que Bengrina reviendrait sur sa décision de se retirer et qu’il finirait par se plier au souhait des nouveaux membres du conseil consultatif national du mouvement qui auront à élire le président. Réitérant, par ailleurs, son soutien à l’action du Président de la République, le désormais ex-président du mouvement el Binaa propose une initiative politique. Sans en préciser ni la forme encore moins la nature, Bengrina a défini l’objectif consistant, selon lui, à «empêcher l’Algérie de se transformer en une arène de chaos et de l’anarchie».
A.K.
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