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Après plus de 3 ans : L’ONS retrouve la tutelle du ministère des Finances

L’Office national des statistiques change de tutelle. Il est désormais placé sous l’autorité du ministre des finances, selon un décret exécutif publié au Journal officiel n°21 daté du 24 mars 2024. « Le pouvoir de tutelle sur l’Office national des statistiques est conféré au ministre des Finances qui l’exerce, conformément aux dispositions prévues par la réglementation en vigueur », est-il indiqué. « Les dispositions qui avaient conféré auparavant la tutelle au ministère de la Numérisation et des Statistiques sont abrogées par le présent décret », précise le même texte. Créé au lendemain de l’indépendance, en 1964, sous le statut d’établissement public à caractère administratif, a été placé depuis décembre 2020 sous la tutelle du ministère de la Numérisation et des Statistiques, qui a été transformé en Haut-commissariat, l’ONS est chargé de la collecte, du traitement et de la diffusion de l’information statistique socio-économique. Ses missions sont appelées à évoluer avec le temps. D’ailleurs, l’Etat algérien s’est engagé à procéder à une profonde réforme du système national des statistiques dans le cadre d’une stratégie globale. Le président du Conseil national des statistiques avait déjà précisé auparavant que cette stratégie nationale « devrait englober l’ensemble des domaines des statistiques et répondre aux attentes des producteurs et utilisateurs des informations statistiques ». Cela va permettre assurément aux pouvoirs publics de mettre en place des politiques efficaces de dépenses sociales, tout en mettant à jour l’état des finances locales et bien d’autres indicateurs macroéconomiques. Aussi et impérativement, le rôle de l’ONS à travers la coordination entre les établissements et les exigences internationales dans le domaine des statistiques, est appelé à évoluer et à assurer des statistiques selon les normes internationales. Il est à rappeler qu’au mois d’août 2023, l’ONS avait publié une enquêté sur l’activité industrielle, réalisée auprès des chefs d’entreprises des deux secteurs, public et privé. Les conclusions de l’ONS ont fait apparaitre un net décalage entre le taux d’utilisation des capacités de production des entreprises publiques et celui des entreprises privées. L’enquête avait fait ressortir le problème d’approvisionnement en matières premières, qui n’a épargné aucune entreprise. Pour le secteur public, le niveau d’approvisionnement en matières premières a été inférieur à la demande pour près de 39% des entreprises. Pour le secteur privé, ce sont 35% des entreprises qui ont été affectées par la rupture des stocks. Selon l’ONS, « les perspectives pour le prochain trimestre restent globalement optimistes, mais les problèmes d’approvisionnement en matières premières et les difficultés de recrutement devront être pris en compte pour assurer une reprise économique durable dans l’ensemble de l’industrie ».

Mohamed M

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