Abdelkader Bengrina rétropédale lui qui, après avoir annoncé son retrait, a été finalement reconduit pour un autre mandat de cinq ans à la tête du mouvement el Binaa. C’était, hier dimanche, vers 01h du matin quand l’ancien candidat à l’élection présidentielle du 12 décembre 2019 a été plébiscité par les nouveaux membres du conseil consultatif du mouvement au nombre de 130 conformément aux statuts du parti. Un cadre du parti, interrogé, hier, a expliqué cette volteface par l’insistance des congressistes, au nombre de près de 3000, à ce que Bengrina poursuive son travail à la tête du parti. Et à notre interlocuteur de mettre en avant les performances réalisées par le mouvement sous la présidence de celui qui fut ministre du Tourisme et de l’Artisanat du temps de la présidence de Liamine Zéroual, citant la cinquième position arrachée lors des élections législatives anticipées du 12 juin 2021 et lors des élections locales de novembre de la même année, son entrée au conseil de la nation à l’occasion du renouvellement partiel de sa composante en février 2022, en sus de la présence du mouvement au sein du gouvernement. Ceci sans oublier sa propre performance lors des dernières élections présidentielles, arrivant en deuxième position. Autant de réalisations qui ont fini par convaincre Bengrina de revenir sur sa décision de rentrer chez lui. Une décision qu’il avait, pour rappel, annoncée, avant-hier samedi. «Excusez-moi de me retirer de la tête du parti et je vous laisse le choix du chef que vous voulez», a-t-il, en effet, annoncé dans son discours d’ouverture des travaux du deuxième congrès du parti tenu au Centre International des Conférence (CIC) Abdelatif Rahal, sous le slogan «Notre emprunte dans un monde nouveau : un citoyen acteur, un pays souverain, une société soudée et un État respectable». Réitérant, par ailleurs, son soutien à l’action du Président de la république, le désormais ex-président du mouvement el Binaa propose une initiative politique. Sans en préciser ni la forme encore moins la nature, Bengrina a défini l’objectif consistant, selon lui, à «empêcher l’Algérie de se transformer en une arène de chaos et de l’anarchie». Pour lui, «l’édification de l’Algérie nouvelle requiert la conjugaison des efforts de tous les acteurs du pays pour former un front national uni». Et de considérer que «tous les acquis d’aujourd’hui ont été réalisés grâce à la prise de conscience des enfants du pays des valeurs et constantes de notre Révolution, conformément au serment de ses hommes», soutenant que la stabilité dont jouit l’Algérie, en dépit des défis économiques et sécuritaires qui l’entourent, «est le fruit du choix constitutionnel qui a épargné au pays les risques qui menacent l’identité et la souveraineté de la nation algérienne» .Il est utile de préciser, enfin, que Said Nefissi et Ahmed Mahmoud ont été élus vice-présidents du mouvement alors que Nacer-Eddine Salem-Chérif a été élu président du conseil consultatif national.
AK
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