Il a plu, ces trois derniers jours, sur la région de Souk-Ahras. Certes, pas beaucoup, mais tout de même de quoi dissiper un tant soit peu les appréhensions des maraîchers et des arboriculteurs notamment. Ceux-là mêmes, faut-il le rappeler, commençaient à craindre pour leurs producteurs sachant que l’état de sécheresse a été proclamé officiellement par les hautes autorités du pays à l’échelle nationale. En effet, si pour le maraîchage et l’arboriculture, cette vague de précipitations prévue pour une petite semaine est d’un intérêt réel, c’est loin d’être le cas pour la céréaliculture. Pour celle-ci, la messe a déjà été dite en matière de récoltes, nonobstant l’irrigation d’appoint du goutte à goutte des zones proches des plans d’eau. Les céréaliers avaient jeté l’éponge déjà au début du printemps, sachant la sécheresse qui a marqué particulièrement cette phase importante du cycle végétatif. De restreintes superficies emblavées ont peut-être été sauvées grâce à l’irrigation artificielle mais le plus gros des récoltes est fichu, estiment les professionnels de la filière. Et d’ajouter que même les cheptels qui y ont été autorisés au pacage n’en ont pas voulu, pour la bonne et simple raison que les épis qui ont été gavés de produits phytosanitaires pour être sauvés éventuellement des maladies cryptogamiques n’ont pas tenté les bêtes domestiques. Seuls les champs situés en hauteur pourraient profiter de cette aubaine hydrique, objecte un ex-subdivisionnaire agricole. A présent, pour l’eau potable, il va falloir bien plus que les dernières quantités de flotte pour rassurer les hydrauliciens et surtout les foyers. Et pour cause, les ressources hydriques existantes ont atteint un niveau réellement inquiétant.
H. F.
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