L’Association des vétérans du football de la wilaya de Sétif, FC 1920, a agréablement surpris, samedi 13 mai 2023, l’ancien joueur de football et entraineur Bachir Hadi, âgé de 90 ans et connu sous le surnom de « Bouiche », en initiant une visite à son domicile de Biskra, pour lui rendre un hommage appuyé et lui remettre des cadeaux. Etaient présents ses enfants, petits-fils, le maire de la Reine des Ziban, Tarek Djoudi, le président de l’USB, Fares Benaissa, amis et proches de ce joueur et entraineur de football d’exception. Ayant encore bon pied et bon œil, malgré le poids des ans, celui-ci est resté bouche bée et interloqué devant tant d’honneur et de considération, a-t-on relevé. Né en 1933 à Biskra, Bouiche a passé 25 ans en France où il a joué dans l’équipe de football de Grenoble et dans d’autres clubs français. En 1963, il a regagné le pays pour continuer de pratiquer sa passion sportive et devenir un entraineur à El Attef, Annaba, Biskra et Sétif. Il y laissera une empreinte indélébile dans l’esprit et les souvenirs de tous ceux qui l’ont connu et côtoyé à cette époque. Il était un fringant joueur pétri de mille et une qualités et un entraineur, que ses poulains, n’ont jamais oublié tant il était pour eux un père, un éducateur, un soutien psychologique, un exemple de probité, d’honnêteté, de persévérance et aussi un fin tacticien. Il était aussi précurseur du jeu collectif à une touche de balle, notamment, adopté par le FC Barca et d’autres formations footballistiques vers les années 2000, se souvient-on. Parmi les membres de FC 1920 et visiteurs accueillis à bras ouverts à Biskra, Laid Bouchanada, président de l’association, Abdelhamid Salhi, ancien 10 de l’Entente et de l’équipe nationale, lequel n’a jamais écopé du moindre carton jaune ou rouge, Abdallah Matem, Hassen Tipaza, Bouzid Chenitti, Hussein Aitar, Ahmed Khalfi appelé le médecin des pauvres et Abdelkrim Khalfa qui a entrainé l’USB a deux reprises, qui n’ont pas tari d’éloges sur Bouiche. « Il nous a donné des leçons en football, de fair-play, d’abnégation, de moralité irréprochable et des principes valables pour toute la vie », ont-ils souligné. « Au moment où l’escamotage des personnalités de valeurs est de mise et où les gens sont oublieux de ce que les footballeurs ont offert au pays, il est juste et légitime de rendre un hommage à un tel homme, qui savait se faire entendre et écouter avec sa voix fluette. », se sont rappelés ses amis et admirateurs. « Le souvenir ancré dans ma mémoire, est celui des joueurs de talents promis à de belles carrières en France, mais qui ont décidé de rejoindre l’équipe du FLN car, disaient-ils. « Le pays a besoin de nous. Certains ont laissé des contrats mirobolants et des offres alléchantes, pour se consacrer à la cause nationale. Certes, les jeunes sont plus alertes et rapides que nous aujourd’hui sur le chemin de la vie, mais je voudrais leur dire de prendre soin des ainés car ils connaissent le chemin et les embûches qui les attendent au tournant. Vous êtes les bienvenus chez vous et cette visite me touche au plus haut point. », a susurré le nonagénaire, avec un sourire des plus malicieux. A noter que cette séance a été agrémentée par une Chakhchoukha royale, délicieuse et conviviale, servie dans d’immenses jattes (Gassaà), dont seules les femmes de Biskra ont le secret de la préparation.
Hafedh Moussaoui
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