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Quartier de la Caroube-2 à Annaba : Les robinets à sec depuis deux semaines

La problématique de la faible alimentation en eau potable dans de nombreuses cités du chef-lieu de la commune d’Annaba, en particulier celles en bord de mer, se pose, depuis quelques jours, avec une grande acuité. En attendant la finalisation du projet en cours de construction de l’usine de dessalement de l’eau de mer à Koudiet Draouche (El Tarf), prévue pour la fin de l’année 2024 et destinée à approvisionner la wilaya d’Annaba, la région côtière de la Coquette fait face à une crise, et ce, même avant l’arrivée des fortes chaleurs estivales. Le quartier de La Caroube « II » de la cité Sidi Aissa, un site balnéaire par excellence dominant la côte ouest, est l’exemple le plus édifiant. En effet, les résidents de la cité La Caroube « II » subissent durement les conséquences de l’absence totale d’Alimentation en Eau Potable (AEP), en raison d’une gestion déplorable de cette ressource vitale. Les habitants se trouvent démunis, ne sachant plus à quel saint se vouer et se heurtant à l’absence quasi-totale d’eau potable depuis deux semaines déjà. Face à une situation à la limite de l’intolérable et livrés à eux-mêmes, ils ont recours à des camions-citernes pour s’approvisionner, même si la qualité de l’eau livrée suscite des doutes, affirme une source crédible. Selon des bruits de couloirs, les fournisseurs d’eau potable utilisant des camions-citernes évitent d’acquérir cette ressource auprès du service technique de l’Assemblée Populaire Communale (APC) et préfèrent faire le plein gratuitement à partir d’une réserve d’eau douteuse située dans la zone appelée Bajima, voire même de l’oued Seybouse, pour ensuite revendre à 2.200 dinars la citerne de 2.000 litres. Il est vrai que la problématique de la gestion de l’eau potable est quasi-généralisée aujourd’hui, notamment dans le chef-lieu de la wilaya. C’est d’ailleurs l’un des principaux problèmes auxquels Annaba fait face depuis des années, au grand dam des habitants. Une chose est certaine, une véritable crise d’AEP se fait fortement ressentir dans de nombreux quartiers. Pour beaucoup, cette situation était prévisible en raison de la faiblesse de la pluviométrie cette année, voire même de la sécheresse qui a touché la wilaya, sachant notamment que cette dernière ne dispose pas de ressources hydriques sur son territoire. Elle dépend entièrement des wilayas voisines, principalement d’El Tarf, qui dispose de deux grands ouvrages (Cheffia et Meksa), avec une mobilisation et un transfert qui se font sur plusieurs dizaines de kilomètres de conduites.

B. Salah-Eddine

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