Le ministre de l’Education nationale a présidé hier au niveau du siège de son département la réunion annuelle destinée à la préparation finale des examens de fin d’année. Lors de son intervention inaugurale, Abdelhakim Belabed a révélé la mise en place de nouveaux dispositifs de surveillance aussi bien pour le baccalauréat que pour le BEM. Il a affirmé que ces nouvelles mesures visent à améliorer les conditions des examens pour les élèves au même titre que les candidats libres ; mais sans donner de détails. Ce qui était prévisible, d’autant plus que le ministère s’est engagé depuis plusieurs semaines à tout mettre en œuvre pour garantir des épreuves sans grands problèmes majeurs, notamment les fuites de sujets. Le scénario de juin 2016, dont les répercussions ont été en partie derrière les bouleversements politiques, qui ont eu lieu durant les années suivantes, est encore présent dans les esprits. Lors d’un point de presse, le ministre a souligné «le maintien des mesures dissuasives» contre les tricheurs, par application des procédures légales, tout en relevant le recul des cas de triche enregistrés l’année passée. Concernant les sujets des examens, Abdelhakim Belabed a affirmé qu’ils seront abordables et suivants les programmes scolaires. « Les sujets ont été préparés suivant les niveaux des élèves moyens », a-t-il souligné. « Les sujets des épreuves de ces deux examens seront à la portée d’un élève de niveau moyen ayant suivi régulièrement ses cours jusqu’à la fin du troisième trimestre», a-t-il affirmé, précisant que «les sujets concerneront les cours dispensés en présentiel en classe», ajoutant que «tous les établissements scolaires resteront ouverts pour les candidats en présence des enseignants pour assurer la révision». Il a annoncé en outre, que les élèves absents lors de l’examen d’évaluation des acquis auront une chance pour refaire ces épreuves durant les journées des 18, 19 et 20 juin prochain. Il convient de préciser que pour la session de juin 2023, ce sont 790 515 candidats, qui se présenteront au baccalauréat, et 800 061 pour l’examen du BEM. A propos des deux examens, le nombre des candidats scolarisés a augmenté de 47 000 en ce qui concerne le baccalauréat et de 61 000 en ce qui concerne le BEM. Quant au nombre des candidats libres, il a baissé considérablement pour ne représenter qu’un peu moins de 2% des candidats au BEM et un peu plus de 34% des candidats au baccalauréat. En décembre dernier, Abdelhakim Belabed avait opposé un niet catégorique à des membres du Conseil de la nation, qui ont suggéré la suppression pure et simple du baccalauréat. « Il n’est pas question de remplacer le baccalauréat par une évaluation continue tout au long de l’année », avait-il répondu. « Le baccalauréat réalise le principe de l’égalité des chances pour tous les élèves à travers le pays, d’autant plus que cet examen est unifié et sa crédibilité est garantie », a-t-il affirmé, estimant qu’il est « le moyen le plus efficace pour évaluer les élèves et leur délivrer un diplôme, sur la base des résultats obtenus et les options déterminées par le ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique ».
Mohamed Mebarki
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