Des jeunes de Biskra ont lancé, à travers les réseaux sociaux, une opération de nettoyage et de reboisement des grandes avenues et des places publiques de la ville. « Nous sommes outrés et vivement peinés par la situation de notre ville, où le couvert végétal dépérit au vu et au su de tous, sans que personne ne fasse rien. Via Facebook et d’autres réseaux sociaux, nous avons lancé des actions de sensibilisation et mobilisé des jeunes de Biskra, de Branis, de Sidi Okba, d’El Hadjeb et d’ailleurs pour planter des arbres et en prendre soin. Nous avons ramené des plants adaptés au climat. Chaque week-end, nous nous rassemblons pour nettoyer un quartier, planter des arbres sur une place ou prendre soin d’un bosquet où d’un espace vert. L’APC (Assemblée Populaire Communale, ndlr) nous aide en fournissant des camions et des outils. Nous espérons que chaque habitants et chaque commerçant prendra soin, surveillera et arrosera ces plants qui risquent le flétrissement dès l’arrivée des grandes chaleurs estivales », a précisé l’un de ces internautes. Ces derniers font preuve, ainsi, d’une détermination et d’un courage à toute épreuve pour redorer le blason des villes et des villages de leur wilaya. C’est prouvé, les jeunes maitrisent parfaitement les nouvelles technologies de l’information et de la communication en vogue aujourd’hui. Les réseaux sociaux qu’ils consultent et animent à longueur de journée sur leurs Smartphones n’ont plus de secret pour eux. Faisant acte de résistance au changement, beaucoup d’adultes et d’intervenants dénoncent cette situation et crient à la perte des valeurs ancestrales et à la propagation des fake news, des idées nocives et d’images indécentes à travers Tiktok, Instragram, Twitter, Telegram et Facebook. On ne saurait leur en tenir rigueur car cette réaction épidermique à l’encontre du numérique est fondée. Elle est parfaitement illustrée par des cas d’enfants et d’adolescents qui sont devenus accros à ces outils. Les chercheurs universitaires et des spécialistes en communication soutiennent que des utilisateurs des nouvelles technologies, et notamment les jeunes, peuvent se retrouver en échec scolaire. Ils sont extenués par les nuits blanches et par le corollaire de celles-ci qui est un déficit en sommeil menant progressivement à une perte d’ancrage dans la réalité de leur vécu et à un état d’extrême fatigue permanent. Pourtant, des jeunes de Biskra viennent de battre en brèche tous ces arguments émis à l’encontre des réseaux sociaux.
H. Moussaoui
Partager :