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Pratiques commerciales déloyales à Oum El Bouaghi : L’éthique est aux abonnés absents…

Alors que le pouvoir d’achat des citoyens ne cesse de régresser à cause de l’augmentation vertigineuse des prix des produits de large consommation depuis la crise de la Covid-19, l’éthique commerciale est un vain mot dans la wilaya d’Oum El Bouaghi. Elle est totalement absente de l’agenda des commerçants du chef-lieu de wilaya, censé refléter l’image de la région. Hausse non réglementaires des prix, vente concomitante et bien dautres pratiques frauduleuses marquent le quotidien des pères de famille et des ménagères. Chef-lieu de wilaya, avec une population avoisinant les 100.000 habitants et une extension urbaine remarquable, Oum El Bouaghi n’a rien à voir avec les autres villes du pays en matière d’animation et d’éthique commerciale. En premier lieu, les boulangeries pratiquent au vu et au su de tout le monde la vente concomitante du pain dit « amélioré » au prix de 15 dinars la baguette, à la place du pain ordinaire dont la disponibilité est rare dans les étals. De plus, elles n’appliquent pas la réglementation en matière d’hygiène, faisant fi des conditions de stockage du pain et de lobligation de porter des gants, un tablier et une toque, sans parler du poids de la baguette qui nest pas toujours conforme aux normes. En ce qui concerne les fruits et légumes, le chef-lieu de wilaya est la ville la plus chère d’Algérie, en labsence, toujours, d’éthique commerciale. En conséquence, les marchands de linformel nhésitent pas à étaler leurs produits à même le trottoir et aux abords des routes. Ils évitent à tout prix de sinstaller dans un local pour esquiver les charges que cela implique, entre autres celles liées à la location et aux impôts. Parfois, ils empêchent même tout concurrent en provenance des localités voisines, à limage dAin Fakroun, Ain Kercha et Ain Babouche, dactiver dans leur « territoire ». Cette anarchie règne depuis plusieurs années, en l’absence de mesures rigoureuses devant organiser les marchés de proximité. De plus, le chef-lieu de wilaya est l’un des rares du pays qui ne dispose toujours pas de centre commercial ni de marché couvert où les citoyens pourraient faire ses emplettes quotidiennement. Cette situation contraint les habitants à se rabattre sur le marché hebdomadaire du mardi pour s’approvisionner en fruits et légumes.

K. M.

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