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Les élus d’Annaba dressent un bilan des pluies torrentielles : « Il y a eu plus de peur que de mal »

Les fortes précipitations qui se sont abattues sur la wilaya depuis quelque temps, notamment pendant les journées d’avant-hier, vendredi 19 et hier, samedi 20 mai, ont causé d’importantes difficultés de circulation routière, en particulier dans certaines cités d’habitations du chef-lieu d’Annaba. Ces pluies torrentielles, intervenant après près d’un an de sécheresse, parfois sous forme d’averses orageuses avec des chutes de grêle et de fortes rafales de vent, ont principalement touché la commune d’Annaba, où de nombreux quartiers sont devenus inaccessibles en raison de l’élévation exceptionnelle des eaux. Contacté à ce sujet, le maire d’Annaba, Youcef Chouchène, a tenu à rassurer en déclarant : «  Aucune perte de vie ni de dégât matériel n’est à déplorer ». Il a précisé que l’Assemblée Populaire Communale (APC) avait mobilisé pas moins de cent employés, y compris durant la nuit de vendredi à samedi, pour intervenir dans certaines cités inondées. Il s’agit principalement de celles situées dans les parties basses, notamment de Joannonville, Sidi Aissa, Chappuis, Bougantas et Auzas. Youcef Chouchène a même pointé du doigt certains promoteurs immobiliers qui ne respectent ni l’environnement ni les plans d’urbanisme, et qui seraient responsables de l’obstruction des réseaux d’eaux pluviales. En outre, les précipitations ont provoqué des coupures d’électricité dans plusieurs communes de la wilaya, en particulier pendant toute la journée et la nuit de vendredi. Les éléments de la Protection civile, ainsi que les ouvriers de la commune, ont passé une nuit blanche à intervenir dans plusieurs endroits inondés du chef-lieu. Selon la même source, les sapeurs-pompiers d’Annaba ont été mis à rude épreuve pour venir en aide aux populations de certains quartiers, où le niveau des eaux a atteint jusqu’à un demi-mètre, mettant en péril les habitations et leurs occupants. Selon des observateurs, les risques de graves inondations ne doivent pas être écartés en raison de l’abolition de toutes les rivières et ruisseaux de la ville. L’Oued Kouba, la Bedjima qui traversait le Ruisseau d’Or, l’Oued Chmara entre Sidi Harb et Oued Eddeheb, et l’Oued Forcha du Pont-blanc, ont été recouverts de béton. Cela fait que les eaux provenant du massif de l’Edough, qui étaient autrefois déversées dans la mer Méditerranée, envahissent maintenant la ville et provoquent d’importantes inondations. De nombreux élus que nous avons contactés ne cachent pas que la situation induite par les fortes précipitations de ces derniers jours a été très préoccupante, tant pour la municipalité que pour la Protection civile et la direction de l’Hydraulique. Ils affirment qu’il y a eu plus de peur que de mal en fin de compte, même si certains habitants ont eu les pieds dans l’eau dans certains quartiers. Cependant, au moment où nous mettons sous presse, aucun bilan des interventions n’a été communiqué publiquement par la Protection civile.

B. Salah-Eddine

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