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La fin des journaux papier ?

Le Conseil des ministres vient d’adopter un projet de loi définissant les règles générales relatives aux marchés publics, à l’adoption de la presse électronique accréditée comme nouveau mécanisme de publication des marchés publics. Cette mesure signe incontestablement la fin d’une époque et la naissance d’une nouvelle qui épouse parfaitement les « évolutions du secteur de la presse et des médias. Il faut bien admettre en effet que la digitalisation des moyens d’information et de communication depuis déjà une dizaine d’années, est un processus irréversible qui oblige tous les supports papier à faire leur mise à jours. Et la question ne se pose pas en termes de choix éditorial. Ce passage au numérique est désormais une exigence technique et technologique. Mais avant cela, il s’agit tout simplement d’une question de survie. En l’occurrence, nos journaux papiers entre quotidiens, hebdomadaires et périodiques sont tenus de s’adapter à cette nouvelle donne au risque de disparaitre .En décidant d’adopter la presse électronique accréditée, comme nouveau mécanisme de publication des marchés publics et ne pas se contenter de la presse écrite comme ce fut le cas par le passé, le gouvernement ne fait qu’assumer une réalité que nous vivons depuis des années. Il y a, en effet, un repli presque massif de l’audience des journaux papier depuis l’apparition des sites électroniques et l’explosion des réseaux sociaux qui offrent au public des informations en direct et souvent avec des images et des photos. Du coup, les journaux imprimés accusent un retard de 24 heures sur toutes les informations qui sont déjà consommées et analysées sur les sites électroniques.   La décision des pouvoirs publics de faire bénéficier les sites électroniques de la manne publicitaire publique est donc économiquement tout à fait justifiée. D’abord parce que ces supports numériques disposent d’une audience de plus en plus large en Algérie et à l’étranger .A contrario, la digitalisation de la vie sociale fait que n’importe quel algérien peut lire son journal via son téléphone portable sans avoir à débourser 20 ou 30 dinars chez le kiosque. Faut-il pour autant euthanasier le journal papier ? Ce serait une grave erreur. Dans tous les pays du monde, et malgré l’avancée inexorable du numérique, il y a toujours une dizaine de journaux qui tapissent les kiosques et que l’Etat soutient à travers de multiples aides pour survivre et faire vivre, en les imprimant, les idéaux de la démocratie, de la liberté et de l’Etat de droit.  

Par Imane B

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