Des travaux d’assainissement et d’amélioration urbaine ont été entamés dans les cités de la commune de Ziama Mansouriah, chef-lieu de daïra relevant de la wilaya de Jijel. Cependant, les habitants d’une partie de la cité dite « Sonelgaz », située à trois kilomètres à la sortie est de la ville, un lotissement composé de neuf lots, souffrent de la marginalisation. « Nous ne comprenons pas pourquoi les autorités ne daignent pas se pencher sur notre lotissement », nous dira un membre du collectif des habitants. Et d’ajouter qu’il avait a déjà signalé les manquements dont souffre son quartier à tous les exécutifs qui se sont succédé à la tête de cette Assemblée Populaire Communale (APC) depuis la création dudit lotissement, en vain. Pour étayer son propos, notre interlocuteur nous a invités à visiter le site. Effectivement, en arrivant sur les lieux, nous avons été tout de suite saisis par l’état déplorable des chaussées, qui étaient impraticables. Un amas de boue, que les dernières averses avaient charrié, couvrait les voies publiques. « Il faut mettre des bottes pour traverser cette partie du lotissement abandonné », nous a déclaré un de nos guides. « Dès la tombée de la nuit, il n’est pas conseillé de sortir de chez soi. C’est le couvre-feu », a ironisé le deuxième guide. Interrogés sur les réponses données à leurs doléances, nos accompagnateurs nous ont répondu qu’elles ont toujours été évasives. « À chaque fois, on nous répond qu’on est programmé, mais aucune date de lancement des travaux ne nous a jamais été donnée ». « Ça dure depuis plus de treize ans », a souligné un autre intervenant. Certains résidents disent regretter d’avoir acheté dans ce lotissement. Devant de telles situations, les citoyens ne peuvent, pour trouver une solution à leur problème, que recourir aux pétitions et aux lettres ouvertes adressées aux hautes autorités. Les habitants de ce lotissement ont, dans un écrit adressé au wali de Jijel, exprimé leur colère. Une requête qui avait été adressée, auparavant, aux autorités, avait fait réagir l’ex-secrétaire général de la wilaya, qui avait transmis une correspondance au président de l’APC de Ziama. Dans cet écrit, le secrétaire général avait exigé des explications sur cet état de fait et avait ordonné la prise en charge des réclamations de ces protestataires. Aujourd’hui, les citoyens lancent un appel au premier responsable de la wilaya. « Un appel est lancé au wali afin qu’il mette fin à notre calvaire ; nous espérons qu’il sera entendu », nous a déclaré l’un d’entre eux.
M. Bouchama
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