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Flambée des prix du mouton à l’approche de l’Aïd : L’abattage des brebis pointé du doigt à Sétif

Le secrétaire général de la chambre d’agriculture de la wilaya de Sétif a déclaré, la semaine passée, que le pris de la viande ovine était étroitement lié à la crise économique engendrée par la pandémie de la Covid-19 et aux tarifs des matières premières. Intervenant sur les ondes de la radio régionale de Sétif, Hamza Benmakhlouf a déclaré : « Le citoyen lambda a pu constater que le prix du kilo de viande de mouton n’est pas descendu sous la barre des 2.200 ou, dans les meilleurs cas, des 2.100 dinars. Celui des bovins a également atteint des pics record. Cela est dû à plusieurs raisons, dont la crise économique engendrée par la pandémie de la Covid-19, ainsi que les prix des matières premières, lesquels ont doublé sur le marché mondial. Ceux du soja, du maïs et de l’orge, qui entrent dans la composition des aliments pour le bétail, ont connu une hausse de 100 % il y a trois ou quatre ans, malgré les mesures prises par l’État pour faire face à cette augmentation. Ces facteurs ont également contribué à l’augmentation des coûts du cheptel », a déclaré Hamza Benmakhlouf, secrétaire général de la chambre d’agriculture de Sétif, à la radio locale. Et de renchérir : « L’abattage clandestin et anarchique a contribué à la réduction du cheptel. Pendant les fêtes de mariage et de circoncision, pour ne citer que celles-ci, le recours à l’abattage des femelles est systématique, ce qui a considérablement réduit le cheptel, malgré l’alerte qui a été lancée à ce sujet il y a plusieurs années. Cette augmentation des prix dure depuis quelques années, mais elle s’est particulièrement ressentie cette année. En 2022, de nombreux citoyens ont eu recours à l’abattage des femelles pendant la fête de l’Aïd al-Adha afin d’éviter de payer cher pour un mouton ». Il est à signaler que sous d’autres cieux, il est strictement interdit d’abattre les brebis et les agneaux de moins de six mois. Par ailleurs, la numérisation du secteur de l’élevage permet d’assurer une traçabilité infaillible des têtes ovines et bovines. Malheureusement, elle n’est pas encore généralisée en Algérie. « Le citoyen qui a eu recours, l’année passée, à l’abattage de la femelle, ne trouvera pas de quoi accomplir ce rituel l’année prochaine. Je peux même dire que pas moins de 70 % de l’augmentation des prix du mouton cette année est essentiellement due à l’abattage des brebis », expliquera le secrétaire général de la chambre d’agriculture de Sétif. Le même responsable a souligné que l’opération de recensement du cheptel a permis d’obtenir des données sur le nombre de têtes. À partir du mois de novembre, les informations seront plus précises grâce aux résultats du recensement général qui sera élaboré.

Faouzi Senoussaoui

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