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Vaccins destinés aux enfants : Le pari de Saidal

Le processus de réhabilitation de Saidal auquel a appelé le président de la République est ne marche depuis quelques mois. Supervisée par Ali Aoun, dont le nom est inséparable de celui du groupe pharmaceutique depuis le milieu des années 1990, lorsque l’ancien PDG avait réussi contre toute attente à sauver l’entreprise publique d’une faillite annoncée, l’évolution de Saidal a été inaugurée par la reconfiguration du conseil d’administration, qui n’arrivait pas à suivre imposé par la tutelle. Intervenant hier sur le plateau d’une télé privée, le PDG du groupe, nommé le 10 avril dernier, a affirmé que Saidal commencera à produire des vaccins pour enfants, ainsi que de l’insuline, à partir du premier trimestre de l’année 2024. Le même responsable a indiqué le groupe s’est engagé à produire un grand nombre de vaccins destinés aux enfants. « Nous allons travailler pour en exporter beaucoup car nous avons besoin de petites quantités, en plus du matériel dont nous disposons en quantité suffisante pour nous et toute l’Afrique », a-t-il souligné. Le 25 décembre dernier, Abdelmadjid Tebboune avait insisté lors d’une réunion du Conseil des ministres qu’il a présidée pour que les vaccins pour enfants soient produits localement. Par la même occasion, le président de la République avait mis l’accent sur la nécessité de réhabiliter le groupe Saidal « afin de lui permettre d’assurer la couverture d’une grande partie des besoins du marché national en médicaments, couverture qui a reculé à 5% alors qu’elle représentait 47% des parts de marché ». Après le vaccin anti-Covid produit localement en partenariat avec un groupe chinois, Saidal avait signé avec un groupe sud-coréen en décembre 2020, un mémorandum d’entente pour la production des produits d’oncologie. Un partenariat, qui permettra à Saidal de « concourir à la souveraineté sanitaire et de constituer un levier de croissance économique pour le pays », selon le communiqué de ministère de l’Industrie pharmaceutique, qui avait précisé qu’« avec une intégration progressive, le partenariat algéro-coréen débutera par une première étape de conditionnement secondaire, avant de s’étendre au full-process et à la production de matière première à l’horizon 2023 ». La tutelle avait exprimé à cette occasion « le plein soutien des autorités algériennes pour la concrétisation de ce projet de partenariat bénéfique pour les deux entreprises » et leur a fait part de « son appui pour qu’ils puissent atteindre les objectifs tracés dans les délais escomptés et répondre ainsi aux priorités sanitaires et au développement économique du pays », a indiqué le communiqué. Il est à rappeler qu’en mars dernier, le groupe Saidal avait entamé à Constantine la production de l’insuline à usage hospitalier. Et dire qu’il y’a 25 ans, Saidal a failli être « liquidée » sous la pression de la puissante mafia du médicament, soutenue par une partie des hautes autorités de l’époque ! Aujourd’hui, Saidal est en train de reconquérir le marché local. Durant le premier semestre de l’année 2020, elle a réalisé un chiffre d’affaires de plus de quatre milliards DA, couvrant plus de 40% du marché du médicament. Ceux qui voulaient l’enterrer pour laisser le champ libre à la mafia du médicament, ont échoué dans leur entreprise criminelle.

Mohamed Mebarki

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