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Systèmes de défense aérienne, drones et missiles : Le Makhzen opte pour l’armement israélien

L’industrie de l’armement israélienne est entrée dans une phase de prospérité inédite grâce aux commandes des pays arabes, qui ont normalisé leurs relations avec Tel Aviv. Selon des sources médiatiques occidentales, ces commandes ont représenté 25% des exportations israéliennes en 2022, soit plus de 3 milliards de dollars ! Après les Emirats arabes unis, qui ont déployé des systèmes de défense aérienne israéliens Barak. C’est au tour du Makhzen de permettre à Elbit Systems, entreprise israélienne spécialisée dans les technologies de défense, dont le siège est à Haïfa, de venir s’installer au Maroc avec l’objectif d’ouvrir deux usines dans ce pays. L’annonce a été faite par un haut responsable israélien, qui a visité récemment le Maroc. Selon le site d’information, Middle East Eye, basé à Londres, « cette annonce fait suite à un rapport selon lequel Israël envisage de reconnaître la souveraineté du Maroc » sur le Sahara occidental. D’après des comptes-rendus de la presse marocaine, le royaume a déjà « reçu la livraison des premiers systèmes antimissiles ». Persistant dans sa stratégie du pire, Rabat « a passé une commande de 150 drones tactiques et polyvalents auprès d’un armurier israélien ». Comme l’a rapporté un site marocain proche du Makhzen, Rabat va procéder à l’achat de lanceurs de missiles made in Israël. Selon un haut responsable israélien, les demandes pour les systèmes de défense, les drones et les missiles ont augmenté vers certains pays arabes, y compris le Maroc. « Ces exportations ont doublé pour atteindre la somme record de 12,5 milliards de dollars en 2022. En 2022, les drones ont représenté un quart des exportations et les missiles, roquette et systèmes de défense antiaériens 19% », a ajouté le même responsable. Ainsi, le Maroc qui a de tout temps entretenu des rapports spéciaux avec l’Etat sioniste, et cela depuis les premières années d’indépendance du royaume, est en voie de devenir un véritable poste avancé d’Israël au Maghreb. Et cela au moment où la situation dans les territoires occupés en Palestine s’exacerbe davantage. Décidemment, Mohamed VI, qui se targue d’être président du comité Al Qods, aura choisi son camp ! A ce niveau, le Makhzen aura dépassé et de loin le stade de la compromission.  Son rapprochement avec Israël est d’autant plus considéré comme une menace réelle à la paix dans toute la région. « Le Maroc ne cherche pas l’apaisement, ou alors à la manière de son nouvel allié sioniste : utiliser le rapport de force », avait estimé l’année   sa part le journaliste franco-marocain Jacob Cohen dans un entretien au site algérien Algérie54. « Il est possible que les armées, marocaine et israélienne, définissent des plans à long terme pour verrouiller la région à leur profit et préparent divers scénarii d’attaque ou de défense », avait-il ajouté.

M.M

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