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Le Président évoque le sujet à Moscou : L’Algérie s’approche des BRICS

Saisissant l’opportunité de sa visite en Russie, Abdelmadjid Tebboune, qui a mis en avant les relations historiques et fortes entre les deux pays, a exprimé le souhait de voir l’Algérie intégrer les BRICS. « Nous sommes d’accord pour dire que la conjoncture internationale est très difficile. Nous souhaitons ainsi accélérer notre adhésion au groupe des BRICS, compte tenu de ses grands avantages pour notre économie », a-t-il souligné. Conscient du fait que certaines puissances occidentales continuent par tous les moyens de tout mettre en œuvre pour entraver la démarché amorcée par l’Algérie, le président de la République a manifesté une très grande détermination pour finaliser l’adhésion de l’Algérie à ce cercle restreint composé de la Russie, l’Inde, l’Afrique du sud, le Brésil et la Chine, dont le poids économique dépasserait celui du G7. En septembre 2022, la Chine avait emboité le pas à la Russie, en accueillant favorablement l’adhésion de l’Algérie. « La Chine accueille favorablement l’adhésion de l’Algérie au groupe des BRICS », avait indiqué le ministre chinois des Affaires étrangères, à l’issue de sa rencontre avec Ramtane Lamamra, en marge de la 77e session de l’Assemblée générale de l’ONU. Comme nous l’avons déjà mentionné dans un écrit précédent, l’idée de rejoindre les BRICS est née avec la création de ce club d’économies émergentes composé du Brésil, Russie, Inde et Chine, avant l’adhésion de l’Afrique du Sud en 2011, sans qu’elle ne sorte des cercles restreints des hautes sphères politiques et économiques. Dans les milieux universitaires et partisans, l’idée n’a pas fait l’objet de grands débats. On en parlait, mais en aparté et sans grande conviction. Il a fallu attendre 2022, pour voir l’ambition de l’Algérie d’adhérer au BRICS apparaitre au grand jour sous la forme d’une déclaration, fin juillet, de Tebboune lors de la rencontre périodique avec des représentants de médias nationaux. « L’Algérie s’intéresse aux BRICS, en ce qu’ils constituent une puissance économique et politique », avait-il dit, avant d’ajouter que « l’adhésion à ce groupe mettrait l’Algérie, pays pionnier du non-alignement, à l’abri des tiraillements entre les deux pôles ».  Dans son allocution d’ouverture de la réunion gouvernement-walis, qui s’est tenue les 24 et 25 septembre 2022, le chef d’Etat est revenu sur la question, preuve s’il en faut, qu’elle évolue, pour affirmer que l’Algérie est en voie de répondre à tous les critères d’adhésion dans le groupe des BRICS. « Notre économie commence aujourd’hui à se redresser, le but est de développer notre revenu national d’une manière qui nous permette d’entrer dans le groupe des BRICS », avait-il insisté. Il est à rappeler que le prochain sommet des BRICS est prévu pour le mois d’août. Le 2 juin dernier, les diplomates des cinq pays s’étaient réunis au Cap en Afrique du sud pour préparer les questions à mettre dans l’ordre du jour de ce sommet.

Mohamed M

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