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UGTA : Ce qu’a proposé Takdjout à Tebboune

Le secrétaire général de l’Union Générale des Travailleurs Algériens (UGTA), Amar Takdjout, a affirmé avoir abordé avec le président de la République, lors de la célébration de la Journée internationale de travailleurs, nombre de questions. Takdjout a affirmé, hier lundi, sur les ondes de la chaîne III de la radio nationale, la proposition de création d’un Conseil national du travail, comme mécanisme permettant d’arbitrer certaines situations conflictuelles. Il a également cité une autre proposition, portant sur la « prolongation du congé de maternité pour les parturientes dont les enfants sont victimes de malformations lors d’un accouchement » pour, a-t-il argué, « soulager un tant soit peu le quotidien de ces femmes ». À ce sujet, le patron de la centrale syndicale affirme avoir obtenu « l’accord de principe » d’Abdelmadjid Tebboune, qui a été sollicité par ailleurs sur la question du travail à mi-temps pour les personnes atteintes de maladies chroniques et de cancer, pour leur permettre de « mieux se soigner et leur faciliter la prise en charge », explique-t-il. Le patron de l’UGTA a aussi abordé avec le chef de l’État la révision du Code du travail, dont « des choses méritent d’être revues », selon lui. Sur un autre plan, il a considéré le dialogue social comme la « clé de voûte qui permet de régler tous les problèmes et les conflits, d’anticiper sur certaines situations et de faire évoluer les lois régissant le monde du travail », non sans saluer, dans la foulée, l’engagement du président de la République à asseoir un dialogue social. Parlant de la Tripartite, il considère qu’elle constitue une « bouffée d’espoir pour tout le monde. Le patronat sera associé à cette question, car si on ne met pas au centre des débats l’entreprise, on va rentrer dans une spirale inflationniste. Car chaque fois qu’on augmente les salaires, la demande est réitérée au bout de six mois par les travailleurs. C’est un cercle vicieux », a indiqué Takdjout, arguant que pour freiner l’inflation, « il va falloir faire de la pédagogie dans l’entreprise et gagner la bataille de la productivité ». Idem pour la baisse de l’Impôt sur le Revenu Global (IRG), le secrétaire général de l’UGTA a plaidé contre une compensation financière, car cela pèserait lourd sur le Trésor public, tout comme pour le départ à la retraite après 32 ans d’activité. « Il est impératif d’engager une discussion autour de ce cette question. L’UGTA avait fait un travail de réflexion sur la pénibilité et la haute pénibilité. Il n’est pas faux qu’il faudra en discuter en Bipartite, en Tripartite ou dans un cadre syndical, car la demande se fait sentir davantage. Parfois on évoque même la question mentale à ce sujet », rappelant que l’UGTA organisera, avant la fin de l’année, une conférence nationale sur la santé mentale des travailleurs.

A. K

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