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Plus de 2.600 projets d’investissement enregistrés en 7 mois : Les régions sud à la traîne

Les projets d’investissement enregistrés auprès de l’Agence algérienne de promotion de l’investissement depuis le 1er novembre 2022 ont atteint plus de 2.600 pour une valeur avoisinant les 8 milliards de dollars, selon un bilan rendu public par cet organisme à l’occasion de la tenue de la 54ème édition de la foire internationale d’Alger. Placée sous la tutelle du Premier ministre, cette agence, créée fin 2022 dans le cadre de la nouvelle loi sur l’investissement, a remplacé l’agence algérienne de promotion de l’investissement créée en 2001, qui était placée sous la tutelle du ministère de l’Industrie. Selon les données établies par l’AAPI, les services de cet organisme ont enregistré 2 553 projets d’investissements inscrits par des investisseurs algériens et 53 projets conçus par des opérateurs étrangers, entre des investissements directs étrangers (IDE) ou dans le cadre de partenariat. Le montant global de ces projets est évalué à hauteur de 1 084 milliards de dinars, soit l’équivalent de 8 milliards de dollars environ. Ces statistiques englobent la période allant du 1er novembre 2022 au 25 mai 2023. Les projets d’investissement entrepris par des nationaux ou étrangers reçus par l’agence sont répartis entre les  diverses activités économiques de production de biens et de services. L’AAPI souligne que 51% des projets d’investissement enregistrés sont orientés vers le secteur industriel, suivis par les secteurs du BTPH à 15 % et des transports à hauteur de 14%. En ce qui concerne l’agriculture, l’agence a enregistré 166 projets touchant les domaines suivants : les travaux agricoles, le traitement phytosanitaire, l’engraissement de volaille, accouvage industriel et l’aquaculture. Le secteur du tourisme n’est pas en reste, puisqu’il a été enregistré 105 projets d’investissement portant sur la réalisation d’infrastructures hôtelières, des sites d’attraction et des complexes touristiques ou villages de vacances. Le bilan de l’AAPI relève la prédominance du secteur privé à hauteur de 99% des projets d’investissement et mentionne l’inexistence de projets d’investissement mixte  public-privé. 51% des projets sont autofinancés, alors que 49% ont eu recours à des emprunts bancaires. Selon ce même bilan, c’est toujours le nord du pays, notamment au niveau des périphéries des grandes et moyennes agglomérations, qui accapare plus de la moitié des projets (52%), suivi de loin par les Hauts-plateaux (30%), alors que les régions du sud n’enregistrent que 18%. Le manque d’attractivité des régions du sud pose un sérieux problème d’équilibre régional que les pouvoirs publics tentent de résoudre main en vain, du moins jusqu’à aujourd’hui. Pourtant, stratégiquement et surtout sur le plan sécuritaire, il a été démontré que le développement des localités frontalières avec le Sahel particulièrement et un des moyens les plus sûrs pour sécuriser de vastes zones sahariennes où prospère toujours le trafic en tout genre. L’attachement des pouvoirs publics à accorder toutes les facilités aux porteurs de projets, notamment dans les industries mécaniques, manufacturières et dans l’agriculture surtout, afin d’assurer la sécurité alimentaire, ne devrait-il pas être jumelé à une anticipation concernant les régions du sud ?

Mohamed Mebarki

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