Depuis la fin du championnat de football Ligue 2, la ville des jujubes est en effervescence, à cause de la situation catastrophique du club bônois, en l’occurrence l’Usman. Les supporters ne savent plus à quel saint se vouer pour porter leurs doléances. Leur équipe, qui après avoir joué depuis le début de la saison, avec l’accession en Ligue 1 en tête, a vu sa place dégringoler au classement du championnat. Alors que le club risque la relégation, les supporters ne baissent pas les bras et continuent de descendre dans la rue, d’observer des sit-in devant le siège de la wilaya, de dénoncer la mauvaise gestion du club sur les réseaux sociaux, et de réclamer une entreprise nationale ou privée pour la prise en charge de leur équipe. Même les anciens joueurs, à l’exemple de Sadek Maïzi et Antar Bouchrit ont pris part à des rencontres, organisées par les supporters, pour trouver des solutions urgentes afin de sauver l’USMAn avant qu’il ne soit trop tard. « La première des choses qu’il faut faire pour sauver le club, c’est de trouver des solutions pour éponger ses dettes, ensuite il faut chasser les dirigeants, qui sont responsables de son malheur», a déclaré en substance Antar Bouchrit. Sur un autre volet, le coach Kamel Mouassa n’y est pas allé par quatre chemins : « Au cours de la saison 2021-2022, nous avons mis sur rail une équipe performante constituée de jeunes. Nous avons pu jouer les premiers rôles mais les dettes, dont le club est accablé, nous ont mis des bâtons dans les roues, chose qui a incité les joueurs à quitter l’USMAn, à cause des non paiements de leurs salaires ». A la question de savoir si le club est capable de se dépêtrer de cette situation, l’entraineur annabi nous a répondu par l’affirmative. A cet effet, il nous dira qu’il y a trois priorités : régler dans les meilleurs délais les dettes, récupérer les infrastructures de la Tabacoop, pour diminuer les dépenses d’hébergement et de restauration et monter une équipe dont l’ossature, constituée de 70% de jeunes talents annabis, est prête. « Le paiement des dettes auxquelles est confrontée l’USMAn lui permettra en tout aise de recruter de nouveaux joueurs et régler une fois pour toutes le problème avec la Commission de Règlement des Litiges (CRL) », avant d’ajouter, en guise de conclusion : « Mais il faut trouver au plus vite le commandant du navire ».
Nejmedine Zéroug
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