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Soutien financier du Fonds vert pour le climat : L’Algérie obtient 3 milliards de dollars

L’Algérie a bénéficié d’un financement de 3 milliards de dollars du Fonds vert pour le climat, un mécanisme financier créé par l’organisation  des nations-unies, chargé de transférer des fonds des pays riches vers les pays les plus vulnérables. Ce financement est donc destiné à aider l’Algérie à mettre en place des projets conçus dans le but de faire face aux effets du changement climatique. Intervenant hier sur les ondes de la chaîne I de la radio nationale, un des conseillers de la ministre de l’Environnement a indiqué que ce financement allait servir à la concrétisation  du second plan national pour l’adaptation aux changements climatiques. Sans donner trop de détails sur ce plan afin d’éclairer l’opinion publique en essayant d’impliquer davantage la société civile et la population, le même responsable a expliqué que ce financement constitue l’aboutissement des efforts consentis par l’Algérie à travers le rôle actif de ses représentants au niveau des conférences internationales consacrées au climat. L’Algérie a en effet constamment milité pour la cause des pays émergents, dont la responsabilité dans le bouleversement climatique est moindre. Et la création du Fonds vert pour le climat en 2009 a été le résultat de son activisme ainsi que celui d’autres pays dont l’écosystème est gravement menacé par les effets dus aux  changements climatiques. « Ce financement se veut une compensation » du Fonds vert pour le climat du fait que l’Algérie n’est pas responsable des changements climatiques dont elle est témoin » », a-t-il souligné, avant de faire savoir que son département ministériel a déjà entamé la préparation du plan national sur le climat. Pour le ministère de l’Environnement, il s’agit  d’étudier tous les effets négatifs du changement climatique sur l’environnement naturel et urbain. Il a ajouté que le second plan sera essentiellement orienté vers l’adaptation de plusieurs secteurs dont l’habitat, l’agriculture ou les forêts aux divers domaines aux enjeux majeurs du changement climatique. En outre, et comme pour étayer ses propos, il a indiqué que les perturbations climatiques, qui ont tendance à s’inscrire dans le temps affectent aujourd’hui tous les aspects de la vie à commencer par l’urbanisme, mais aussi la santé avec l’arrivée de nouvelles maladies, qui étaient concentrées en Afrique subsaharienne. Aujourd’hui, il est connu que le secteur des bâtiments, en plein essor dans les pays émergents, est « particulièrement vulnérable aux conséquences du réchauffement climatique. Le secteur représente près de 40 % des émissions de gaz à effet de serre liées à l’énergie au niveau mondial. Si rien ne change, ce pourcentage est voué à augmenter drastiquement au cours des prochaines années, avec notamment une demande d’énergie liée à la climatisation qui triplerait d’ici 2050 ». A propos du nouveau plan, il a souligné qu’il consistera à la mise en œuvre d’une stratégie au niveau des villes. Le ministère de l’Environnement proposera à cet effet au gouvernement des études et des mécanismes. Pour cet été, un programme de protection de l’environnement est prévu au niveau des plages et des espaces forestiers. « Aucune plage ne sera autorisée à la baignade tant que son eau n’est pas analysée » a-t-il soutenu, ajoutant qu’une surveillance périodique « sera garantie pendant l’été au niveau des plages et des espaces forestiers ». Il est à rappeler que l’Algérie, qui a toujours manifesté un intérêt grandissant à l’égard des questions climatiques, avait déjà consacré 128 millions de dollars à la réhabilitation du barrage vert pour lutter contre les effets du réchauffement climatique et la désertification.

Mohamed Mebarki

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