Le président de la République, juste après le rituel des commémorations de la fête de l’indépendance en se rendant à Riadh El Feth pour se recueillir à la mémoire des martyrs de la révolution, a fait une sortie sur le terrain en se déplaçant respectivement sur les chantiers de deux stations de dessalement d’eau de mer à Fouka, dans la wilaya de Tipasa et à Cap Djenet , dans la wilaya de Boumerdès. Le déplacement du président Tebboune à Tipasa, puis à Boumerdès, un jour aussi spécial pour les algériens, 5 juillet, date de la célébration du 61ème anniversaire de l’indépendance marque en fait, symboliquement, un trait d’union entre deux Algérie : celle qui a vaincu hier l’ennemi colonial au terme d’un geste épique et celle qui réalise et construit aujourd’hui pour gagner l’autre bataille, celle du développement. Pour mémoire, la réalisation des stations de dessalement d’eau de mer est un des volets du programme économique du président Tebboune, faisant partie de ses 54 engagements électoraux dont le but est de lutter contre le « stress hydrique » en Algérie, conséquence d’une pluviométrie capricieuse qui affecte aujourd’hui l’ensemble des barrages du pays qui sont à peine au tiers de leur capacité de réserve, malgré les dernières chutes de pluie, durant le mois de mai. Dans le programme présidentiel, qui s’étale entre 2022/2024, la station de dessalement de Cap Djenet fait figure de méga projet, l’une des plus importantes qui sera réalisé dans le pays avec une capacité de production pouvant atteindre 300.000 mètres cubes/jour, selon la fiche technique présentée hier au président Tebboune par le chef du projet. Ainsi, cette station, qui sera érigée sur une superficie totale de 16 hectares, contribuera à améliorer la capacité d’approvisionnement en eau potable des habitants des wilayas de Boumerdès et d’Alger, dont une partie pour la consommation des ménages et une partie pour les besoins d’irrigation dans cette wilaya à vocation agricole maraichère dont les produits couvrent une bonne partie de la demande du centre du pays. La réalisation de ce projet s’inscrit dans le plan de développement initié par le président de la République, pour la période 2022-2024 et qui prévoit la réalisation de cinq stations similaires dans les wilayas d’Oran, de Bejaïa, d’El Tarf, de Boumerdès et de Tipaza, d’une capacité de 300.000 m3 par jour pour chaque station. A noter que les projets de stations de dessalement d’eau de mer, qui sont en cours d’achèvement le long du littoral national, permettraient d’assurer la production de 65% des besoins du pays dans le domaine de l’approvisionnement en eau potable à l’horizon 2030.Un véritable défit au demeurant qu’il importe néanmoins de relever car la question de l’eau, comme celle des céréales, devient aujourd’hui un enjeu majeur de sécurité pour des pays comme l’Algérie, soucieux de la souveraineté de leur décision qui leur incombe d’échapper au « chantage hydrique »
H.Khellifi.
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