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Alors que la communauté internationale observe le silence : L’Algérie au secours de la population de Jenine

« L’Algérie va octroyer une aide financière de 30 millions de dollars pour aider à la reconstruction de la ville de Jenine ». Il est très révélateur de constater que la chaîne TV israélienne I 24 ait été l’un des premiers médias étranger à relayer l’information. Diffusée sur Nilesat, comme qui la normalisation avec l’entité sioniste peut prendre plusieurs aspects, cette télévision a repris presque intégralement le communiqué de la présidence algérienne soulignant le passage où il était annoncé l’aide financière à cette ville palestinienne, situé au nord de la Cisjordanie occupée. « Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a décidé d’accorder une contribution financière de 30 millions de dollars pour aider à la reconstruction de la ville palestinienne de Jenine, suite à l’attaque barbare et criminelle menée par les forces d’occupation sionistes contre la ville de Jenine et son camp en Cisjordanie », a publié I 24 sur son site Internet, se limitant à reproduire sans aucun commentaire les propos contenus dans le communiqué. « L’Algérie exprime sa solidarité permanente avec la lutte du peuple palestinien, sous occupation sioniste, et sa revendication de ses droits nationaux légitimes, au premier rang desquels l’établissement de son Etat indépendant avec Al-Qods comme capitale ». Mais qu’est-ce qui a poussé une chaîne de télévision israélienne dont la ligne éditoriale a toujours cautionné la politique expansionniste et agressive mené par Tel Aviv à s’emparer d’un communiqué de la Présidence algérienne quelques heures seulement après avoir été rendu public ? La question mérité d’être posée. Elle illustre en premier lieu tout l’intérêt que portent la plupart des médias à tout ce qui se passe dans un pays, qui s’est toujours opposé ouvertement à la normalisation avec l’entité sioniste, tout en exprimant son soutien indéfectible au peuple palestinien. Un soutien de principe que l’Algérie a démontré, même dans durant les périodes où le pays était secoué par de graves crises internes. Il est à rappeler que la proclamation solennelle de l’Etat palestinien appelée déclaration d’Alger avait été parrainée par l’Algérie en novembre 1988, un mois seulement après les douloureux événements d’octobre. La déclaration avait été rédigée par le poète Mahmoud Darwich. Pour les Algériens, gouvernants et peuple, la question palestinienne n’a jamais été un fonds de commerce, comme ne cessent de le répéter les propagandistes du Makhzen, mais une cause fondamentale assumée par tous. Il y’a moins d’une année, l’Algérie avait abrité la conférence d’unification des factions palestiniennes, qui s’est soldée par une nouvelle déclaration d’Alger  Abdelmadjid Tebboune avait affirmé que la signature de « la déclaration d’Alger » pour l’unification des rangs palestiniens constituait « une journée mémorable », dans l’attente de « la concrétisation effective de l’édification de l’Etat palestinien indépendant avec Al Qods pour capitale ». La déclaration d’Alger a été signée par14 factions palestiniennes, dont le mouvement Fatah, le Mouvement de la résistance palestinienne Hamas, le Front de libération de Palestine, le Front populaire de libération de Palestine, le Parti du peuple palestinien, le Front démocratique pour la libération de la Palestine, le Front arabe palestinien et le Mouvement du djihad islamique. Les différentes factions palestiniennes ont manifesté un consensus sans précédent durant la conférence. La position exprimée par l’Algérie à l’égard de la population de Jenine découle d’une politique de solidarité, qui puise ses origines de la lutte contre l’occupation française. A Tel Aviv ou au niveau des cercles occidentaux pro-israéliens aucune partie n’ose dire le contraire.

Mohamed Mebarki

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