Des docteurs en pharmacie se sont rassemblés hier matin, samedi 15 juillet, devant le siège de la direction de la Santé de Biskra, pour mettre en avant une seule et unique revendication liée au droit à l’ouverture de nouvelles officines dans la wilaya, a-t-on constaté. Portant des affichettes et sous un soleil de plomb, ils ont attendu qu’un responsable les reçoive et écoute leur doléance. « Nous sommes des diplômés en pharmacie attendant depuis des années que de nouvelles autorisations d’ouverture d’une officine nous soient accordées par les autorités compétentes. Malgré les promesses, nous ne voyons rien venir. Certains d’entre nous travaillent à des postes subalternes pour d’autres pharmaciens bien établis alors que nous avons la possibilité technique et les capacités financières pour ouvrir nos propres officines. Il y a des régions de Biskra sans pharmacie. Nous sommes prêts à travailler dans les zones les plus reculées mais sans un agrément dument validé par le ministère de la Santé, nous ne pouvons rien faire. Nous espérons que notre demande sera entendue et que des solutions soient trouvées pour régler notre situation », a expliqué l’un des protestataires. Rien que dans la ville de Biskra, il y a plus de 200 pharmacies. Le secteur est saturé depuis des années, a-t-on appris. Pour prétendre à ouvrir un nouveau point de vente de médicaments, d’équipements et de produits paramédicaux, le docteur en pharmacie est tenu de répondre à trois conditions. D’abord, il doit fournir une attestation d’inscription à la section ordinale des pharmaciens agissant sous le conseil régional de la déontologie médicale. Puis, il doit produire un agrément de la direction de la Santé de la wilaya avalisé par le ministère de tutelle. Enfin, il doit prouver détenir les fonds nécessaires et un local d’une superficie égale ou supérieure à cinquante mètre carrés. La décision administrative est aussi soumise aux règles du numerus clausus fixant le prorata des pharmacies à une pour 5.000 habitants et une distance minimale de 200 mètres entre chacune d’elle.
Hafedh Moussaoui
Partager :