570 views 4 mins 0 Comment

Filière gestion et économie : Le parent pauvre du système éducatif

Les résultats du baccalauréat ont été annoncés hier. Au-delà du taux de réussite évalué à 50,63% au niveau national, en recul par rapport à la session de juin 2022 (58,75 %), c’est encore la filière gestion et économie, qui enregistre le taux le plus bas, devançant tout de même la filière lettres et philosophie ferme la marche avec 33.50% de taux de réussite. Par filière, le ministre de l’Education nationale a indiqué que la « filière des mathématiques » s’est offert la première place avec un taux de réussite de 79.22%. Elle est suivie par la filière sciences expérimentales (60.85%), la filière génie électrique (60.23%), la filière génie mécanique (58.43%), la filière lettres et langues étrangères (53.20%) et la filière gestion et économie (34.99%) tandis que la filière lettres et philosophie qui  ferme la marche avec 33.50% de taux de réussite. La meilleure moyenne est revenue à l’élève Mohamed El Amin Belkadech, avec 19,50%20 (19.62 dans les matières principales), dans la filière sciences expérimentales au lycée Ali Tounsi de Relizane. La deuxième place est revenue à Oussama Daâchi du lycée Mohamed Cherif Amokrane de Sétif avec une moyenne de 19.32/20 (19.81 dans les matières principales). Et la troisième place a été décrochée par Imane Fatma Zohra Halal, dans la filière sciences expérimentales au lycée Kaouia Abd El Moumen de Saïda avec une moyenne de 19.32 (19.47 dans les matières principales). Aucun lauréat de la filière gestion et économie n’a été distingué. Ce n’est pas la première fois. Ça fait des années, que cette filière est traitée comme une spécialité « hybride ». Elle n’est pas considérée comme une filière scientifique à 100%, ni une filière littéraire également. Elle est dévalorisée et n’offre pas de débouchées variées, au moment où dans certains pays développés, elle fait l’objet d’une attention particulière, du fait qu’elle considérée comme un gisement de futurs gestionnaires, appelés après leur formation universitaire à intégrer les entreprises, qui font tourner l’économie. En Algérie, qui cherche depuis plus de deux ans à relancer son économie sur des bases solides et avec un encadrement  compétent, la filière gestion et économie souffre du modèle dans lequel elle a été conçue. Pourtant, les bacheliers qui en sont issus chaque année sont susceptibles de devenir des cadres dirigeants avec une grande polyvalence scientifique et littéraire ! Les dysfonctionnements commencent dès l’orientation en première année secondaire. C’est que l’on constate que cette filière est devenue le parent pauvre de l’éducation nationale. Aussi paradoxal que cela puisse paraitre, elle est absente des préoccupations ministérielles, au moment où la tutelle parle de réforme du système éducatif.

M.M

Comments are closed.