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Skikda / Longtemps plongées dans le néant : Les localités de La Marsa sortent de l’ombre

Qualifiée de la circonscription de la wilaya de Skikda la plus mal lotie en matière d’habitat tous segments confondus, la commune de La Marsa (daïra de Ben Azzouz) respire mieux après la relance, récemment, par la wali Houria Maddahi, des projets de développement local en hibernation depuis plus d’une décennie, susceptibles de sortir le village touristique et ses localités du néant. Cette commune martyre aux multiples insuffisances, qui était il y a quelques mois seulement une région entièrement enclavée et livrée à elle-même, revient à la vie grâce à son inscription dans le programme de mise à niveau des zones d’ombre. Une mission constituant, rappelle-t-on, un axe prioritaire de la nouvelle Algérie préconisée par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune. Il s’agit, d’abord, du projet des cent Logements Publics Locatifs (LPL), communément appelés logements sociaux, de la cité Kaidi. Abandonné depuis 2013 pour des raisons obscures, il vient d’être relancé et de belle manière, à la grande satisfaction de la population qui a beaucoup à dire en matière d’habitat, un secteur qui demeure le « point noir » dont souffre la commune. Par ailleurs, l’opération d’éradication des zones d’ombre de La Marsa, au nombre d’une dizaine, ainsi que leur développement à travers l’amélioration des conditions de vie des citoyens avec une approche participative, lancés en grande pompe ces deux dernières années, a donné des résultats probants, estime le maire, Djamel Hirrech. A ce propos, le chef de la daïra de Ben Azzouz, Mohamed Bouranane, a indiqué : « Pour améliorer les conditions de vie des habitants des zones d’ombre de cette commune, il était question de la réalisation d’infrastructures scolaires, de logements ruraux, de salles de soins, d’antennes d’APC (Assemblées Populaires Communales, ndlr) et de terrains de proximité. Ceci en plus de la réhabilitation des routes, du renouvellement de l’éclairage public, du renforcement de l’alimentation en eau potable, de la rénovation des réseaux d’assainissement, du développement agricole et de l’installation de l’Internet à haut débit dans les zones rurales ». A titre d’exemple, a-t-il ajouté, les petits bourgs qui se jettent dans la zone humide de Ben Azzouz (Skikda) et qui étaient composés de simples gourbis il y a quelque temps seulement, ainsi que les localités de Sidi Merzoug et Diar El-Djedri, situées à une dizaine de kilomètres de la commune côtière de La Marsa, ont connu, ces dernières deux années, une véritable métamorphose. Celle-ci est le résultat d’un programme de développement mis en place et exécuté, dans un laps de temps très cours, par les autorités de la daïra de Ben Azzouz, a-t-il souligné. Dans un passé récent et devant la menace terroriste, la quasi-totalité des familles avait abandonné ces régions pour s’installer dans des baraques aux alentours de la commune de Treat ou à El-Azla, où le ciel était plus clément. Encouragées ces dernières années par les pouvoirs publics et la présence soutenue de l’Armée Nationale Populaire (ANP), beaucoup de familles sont rentrées au bercail, et ce, grâce à une série de projets susceptibles de permettre un retour en force des riverains sur les lieux. Pour rappel, les localités de Sidi-Merzoug et Oued Djedri, situées à la lisière des monts de l’Edough, à la limite de la wilaya d’Annaba, étaient considérées comme les lieux de passage des terroristes venant ou allant du mont de Filfila (Skikda) vers ceux de l’Edough (Annaba). Aujourd’hui, Sidi-Merzoug est devenu un village de mille âmes environ, où gravitent des dizaines d’exploitations agricoles. En deux années, les zones d’ombre recensées dans l’antique Ras El-Hadid ont changé de look, grâce à la réalisation des projets initiés dans le cadre de la mise à niveau des localités enclavées et ayant ciblé tous les domaines de vie des citoyens. 

B. Salah-Eddine                 

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