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Cocaïne, Prégabaline, cannabis : Le triangle de la mort

De la cocaïne à la Prégabaline, cette drogue bon marché, en passant par le cannabis. En enchaînant les prises depuis déjà plusieurs années, les services de sécurité tous corps combinés  montrent à la classe politique, mais également à cette catégorie d’intellectuels  revendiquant le statut d’élite, qu’il s’agit d’une guerre déclarée contre l’Algérie et son peuple. Une guerre où le Makhzen joue un rôle central.  « Nous menons une guerre. C’est une guerre contre une nouvelle forme de terrorisme ; et le trafic de drogue est une activité terroriste ». Cette déclaration d’un ancien responsable algérien a été faite il y’a plus de 10 ans à partir de Tindouf, une ville dont la simple évocation provoque un fort sentiment de frustration que le palais royal marocain a du mal à refouler ! Au-delà des changements politiques, qui ont eu lieu en Algérie dès fin 2019, une réalité saute aux yeux : l’Algérie est visée et la menace est de plus en plus grande. Les quantités déversées sur le pays ont atteint depuis un certain temps des proportions inquiétantes. Au regard de la situation, c’est toute la classe politique, qui devrait se mobiliser, en mettant à côté ses divergences, pour front face à ce danger mortel. Il n’y a plus de temps à perdre. S’il y’ a une crédibilité à acquérir ou à sauvegarder, elle doit trouver impérativement son essence dans un sursaut collectif mené par des intellectuels de tous bords afin d’empêcher qu’une grande partie de la jeunesse algérienne soit livrée aux réseaux criminels sans foi, ni loi. Mais à quoi sert une élite, qui ne se révolte pas en assistant impuissante à la destruction massive des énormes potentialités juvéniles dont dispose le pays ? Qu’ils soient partisans ou opposés aux méthodes de gouvernance  actuelles, cela ne les autorise guère à se positionner comme observateurs ou contemplateurs. L’heure est très grave.  Toutes ces importantes quantités de drogue saisies ne sont pas tombées du ciel ! Les Algériens, mais aussi l’office onusien, l’ONUDC, savent parfaitement de quelle contrée elles proviennent. Au moment où notre jeunesse est exposée à une déchéance programmée, il est inconcevable de voir certains intellectuels regarder ailleurs. Mais où sont-ils ces écrivains, ces artistes et mêmes ces sportifs de premier plan ainsi que ces influenceurs ou qui se présentent en tant que tels ? L’heure est venue pour qu’ils fassent corps avec ce peuple et ses enfants. La notoriété publique, il faut d’abord la mériter et le seul moyen d’y arriver est de la puiser à la base. L’heure n’est plus aux paroles et aux slogans, mais aux actes. Il existe mille moyens d’intervenir pour accomplir ce devoir, chacun dans son domaine et selon ses compétences. Ils n’ont qu’à suivre l’exemple de leurs ainés, qui n’avaient pas hésité une seule seconde pour rallier la lutte de libération nationale : Ahmed Wahbi, Khélifi Ahmed, Sid Ali Kouiret, Mohamed El Badji, Bachtarzi Mahiedine, Djamel Chanderli, Rachid Mekhloufi et ses coéquipiers de l’équipe du FLN historique… etc. Certes, tous les pays sont concernés, mais il ne faut pas perdre de vue que ce sont surtout les pays, qui font front au néocolonialisme, qui sont ciblés davantage. Aussi la lutte contre le trafic et la consommation de la drogue ne devrait pas se limiter aux aspects, sécuritaire et répressif. Il s’agit d’une priorité nationale que l’élite algérienne est appelé à s’approprier et à défendre spontanément.

Mohamed Mebarki

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