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Introduction de l’anglais à l’université : Les «réserves» de Bengrina

Le président du Mouvement el Binaa exprime des réserves quant à la décision d’imposer l’enseignement de l’anglais dans les universités du pays. S’exprimant à l’ouverture des travaux de la deuxième vague de  l’université d’été du parti qui s’étalera jusqu’au 10 août prochain, Abdelkader Bengrina a appelé à la «patience et au progressisme» dans l’introduction de la langue anglaise à l’université, en tenant compte du «réalisme dans la mise en œuvre de la décision. Il a exprimé  son «appréhension face à ce qu’il a qualifié de «décisions hâtives loin d’être objective». Plus que cela, le président d’el Binaa a averti quant aux  «conséquences de la mise en œuvre de la décision d’enseigner l’anglais dans les universités» qui, selon lui,  «servirait «les cercles qui veulent consacre la langue française». En conclusion, Bengrina a justifié sa position en disant qu’il «n’est pas du tout contre l’enseignement en anglais, mais plutôt contre la «précipitation», ce qui pourrait «entraver» et «contrarier» la démarche. Pour rappel, une instruction datant du 1er juillet dernier et émanant du département de Kamel Beddari est venue sceller cette orientation d’introduction de l’anglais au niveau des universités dès la prochaine rentrée qui verra  le début officiel de l’apprentissage de la langue anglaise dans le secteur de l’enseignement supérieur. Adressée aux chefs des établissements universitaires, le document enjoint ces derniers à se conformer aux directives de la tutelle en la matière, et ce, en mettant en place les dispositifs adéquats. «En application aux directives du ministre, et dans le cadre de la préparation de l’introduction de la langue anglaise en tant que langue d’enseignement à partir de l’année 2023/2024, il vous est demandé l’organisation de réunions à l’effet de constituer les équipes pédagogiques selon la matière ou le module, et ce avant le départ en vacances», indique ladite instruction.  Chaque équipe, dont la présidence est confiée à un membre du corps pédagogique, désigné ou élu, doit être composée d’enseignants de différents grades, dont des maîtres de conférences et assistants chargés de travaux pratiques (TP) et travaux dirigés (TD), est-il précisé. La supervision du dispositif revient à la Commission nationale chargée du suivi et de l’évaluation du programme de formation des enseignants et des étudiants du 3e cycle en langue anglaise. Elle effectuera, durant le mois de juillet, des visites aux établissements universitaires.

A.K.

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