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Saison de la figue de barbarie à Annaba : Le marché en est déjà inondé !

Le commerce des figues de barbarie à Annaba a l’air d’une véritable industrie. En effet, depuis près d’une semaine, cette activité a envahi la voie à grande circulation Annaba-Berrahal, et même le centre-ville de la Coquette, a-t-on constaté sur les lieux. Cette activité prospère au fil des années, principalement dans les régions situées à la lisière des monts de l’Edough.

À titre d’exemple, entre Oued Zied et l’échangeur d’Oued El Aneb, l’on constate un nombre impressionnant de vendeurs de figues de barbarie qui étalent leurs produits sur les abords de la chaussée, dans les deux sens. Communément appelée « el hendi », la figue de barbarie a vu sont repeuplement devenir de plus en plus évident, notamment aux abords des chemins de wilaya reliant le chef-lieu à certaines communes telles que Seraïdi, Oued El Aneb, Tréat et Chetaïbi. Au même titre, le commerce des figues a attiré une grande foule ces dernières années, transformant certaines localités en véritables centres industriels dédiés à ce fruit. À Annaba, en cette saison, ce « business » fleurit jusqu’à atteindre la place publique la plus importante de la Coquette : le Cours de la Révolution. Originaire du Mexique, ce fruit suscite un engouement croissant. Cependant, il faut se méfier d’une consommation excessive. Le prix d’une figue, également appelée « el kourde » par les adeptes, prête à être consommée, a atteint trente dinars l’unité au centre-ville d’Annaba, en particulier celles cultivées dans les régions en altitude. Il semblerait que les figues de barbarie soient incontestablement l’un des fruits les plus prisés à Annaba ces dernières années. De plus, d’importantes quantités de ce fruit sont entreposées dans des chambres froides pour être commercialisées hors saison. Aujourd’hui, le prix d’un cageot de figues de barbarie, exposées le long des routes et des chemins par des vendeurs occasionnels, dépasse les 15.000 dinars. Du côté du marché couvert du centre-ville, l’on dénombre plus d’une dizaine de vendeurs de figues de barbarie, le long d’un seul trottoir d’une ruelle. Les consommateurs, qui sont nombreux, affirment que ces fruits se caractérisent par une acidité particulièrement faible et des teneurs moyennes en protéines, ainsi que par leur richesse en minéraux, à l’image du potassium, du phosphore, du calcium, du sodium et du magnésium. Les figues de barbarie les plus chères à Annaba proviennent de Seraïdi, une région qui se trouve à plus de 800 mètres d’altitude dans les monts de l’Edough. « Celles de Seraïdi sont rondes et très sucrées », affirme-t-on. Cependant, de nombreuses personnes à Annaba dénoncent certains vendeurs qui utilisent, au lieu de petits canifs, des couteaux de « samouraï » pour éplucher les figues.

B. Salah-Eddine

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