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Situation politique au Niger : Tebboune met les points sur les « I »

L’entretien accordé hier par le président Tebboune à la télévision ne peut mieux tomber tant les événements se bousculent, tant à l’intérieur et à l’extérieur, et qui nécessitent un éclairage du chef l’état. Et qui, à l’occasion a replacé  les faits dans leur contexte en les restituant dans la vérité, loi des raccourcis qui ont fleuri ces derniers jours dans certains médias .Il s’agit en l’occurrence de la situation politique au Niger, un pays où l’ordre constitutionnel est mis entre parenthèse, suite au coup d’Etat perpétré dans la nuit du 26 juillet contre le président Moahmed Bazoum, déposé par une junte militaire conduite par le chef de sa garde républicaine, Abdourahmane Tchiani.     Le président Abdelmadjid Tebboune n’y est pas allé par quatre chemins pour exprimer la position officielle de l’Algérie, se prononçant sans équivoques en faveur du « retour à l’ordre constitutionnel dans ce pays avec lequel notre pays partage une frontière de 951 kilomètres, au Sud /Est.   « Les problèmes doivent être résolus avec sagesse », souligne à juste titre  le chef d’Etat dans un entretien à la télévison  publique   diffusé hier soir en prime time, ajoutant que «  il y a un coup d’Etat  et l’Algérie a exprimé sa position pour le retour à la légitimité constitutionnelle ». Dans la continuité de son propos, il a exprimé la disponibilité de l’Algérie à « accompagner le retour à ce processus, entendre celui de la légitimité constitutionnelle qui a permis au président Mohamed Bazzoum  d’être porté à la tête de l’Etat nigérien le 23 février 2021 par 57, 75 % des voix au terme d’un second tour.   En fait, les propos du président Tebboune sont en parfaite cohérence  avec la première réaction de l’Algérie au coup d’Etat perpétré dans la soirée du 26 juillet, puisque le ministère des Affaires étrangères s’sr fendu d’une déclaration dans laquelle il condamne « avec force » le putsch, tout en ajoutant   « suivre avec une profonde préoccupation le développement de la situation   dans la République sœur du Niger et demande instamment  que soit mis fin à cette atteinte inacceptable à l’ordre constitutionnel ». Vendredi, le ministre des Affaires étrangères Ahmed Attaf a reçu un envoyé spécial du président du Nigeria, Bola Ahmed Tinbu qui préside la Cédéao, l’occasion de lui exprimer l’opposition de l’Algérie à une « éventuelle intervention militaire », défendant la nécessité « d’activer toutes les voies et moyens diplomatique et pacifiques pour éviter le choix du recours à la force qui ne ferait qu’exacerber la situation pour le Niger et la région toute entière ».En exprimant sa défiance à l’égard d’une possible intervention militaire qui serait décidée par la Cédéao, l’Algérie n’est pas du tout, loin s’en faut, contre les pays qui composent cette organisation qui rejoint notre pays dans son souci de voir l’ordre constitutionnel rétabli.  Mais cette possible intervention, qui bénéficie, à tout le moins, de la bienveillance de la France est loin de constituer le moyen idoine pour rétablir le président Bazoum dans son magister, bien au contraire un risque d’enlisement de la crise n’est pas à exclure. Ce qui n’arrange pas l’Algérie qui est pour une approche fondée sur le dialogue pour sortir de la crise nigérienne que certains milieux politique et médiatique occidentaux accusent Alger d’entretenir en sous-main. D’où les propos sans détour du président Tebboune pour remette les pendules à l’heure.                                                

H.Khellifi.

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