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Diplomatie : Ce qui s’est dit entre Attaf et Blinken

« Confiance mutuelle, volonté politique et compréhension ». C’est ainsi que le ministre des Affaires Etrangères, Ahmed Attaf, a résumé, mercredi soir à l’issue d’une visite de deux jours à Washington, les relations algéro-américaines. Après des discussions avec son homologue américain Anthony Blinken, le ministre des Affaires Etrangères a résumé les relations algéro-américaines en trois points essentiels. Le premier est d’ordre politique. Ahmed Attaf rappelle que durant l’année écoulée, 5 visites de hauts responsables américains, essentiellement des secrétaires d’Etats adjoints, ont été effectuées en Algérie. « Ce sont des responsables qui s’occupaient des sujets politiques et diplomatiques les plus importants », a précisé le chef de la diplomatie algérienne dans une déclaration à l’issue de ses discussions avec son homologue américain. Ces visites « ont permis aux Etats-Unis et à l’Algérie d’échanger des visites et des analyses sur des sujets diplomatiques et politiques intéressants dans les relations internationales ». Dans le domaine économique, le ministre des Affaires Etrangères rappelle que les relations entre Alger et Washington « connaissent un nouveau rythme ». Il s’agit d’un « élargissement des domaines » dans lesquels les deux pays coopèrent déjà. « Les investissements américains ne sont plus limités aux hydrocarbures. Ils se sont diversifiés et ont touché d’autres domaines tels que les chemins de fer, l’Agriculture, l’Industrie de la connaissance et d’autres secteurs en cours de prospection entre les concernés (…)», a indiqué Ahmed Attaf. Il a rappelé que depuis l’indépendance de l’Algérie, seules des entreprises américaines « de premier et second degré » spécialisées dans le domaine des hydrocarbures travaillaient en Algérie. Mais cela a changé. « Pour la première fois, les Majors américaines du domaine des hydrocarbures se sentent concernées par le marché algérien. Un accord a été signé avec Occidental et un protocole d’accord est en concertation avec Chevron et Exxon Mobile », a-t-il révélé. « Il se dit que pour connaître l’intérêt des Etats-Unis pour un pays, il faut suivre le mouvement de ses sociétés d’hydrocarbures », a-t-il indiqué, avec un brin de satisfaction. Le troisième volet de la coopération algéro-américaine concerne la sécurité. « Il y a des discussions et des études sur certains dossiers » de défense et de sécurité, assure le ministre algérien des Affaires étrangères qui évoque « dix réunions » de la commission mixte créée entre les deux pays sur ces questions, ce qui démontre « l’intérêt » des deux pays pour ces sujets. En plus des questions bilatérales, les chefs de la diplomatie de l’Algérie et des Etats-Unis ont abordé des sujets régionaux. A commencer par la situation en Libye et la stabilité du Sahel. Ils ont également discuté du Mali et du Sahara Occidental ainsi que de la guerre en Ukraine. Des sujets confirmés par le secrétaire d’Etat des Etats-Unis, Anthony Blinken, qui a notamment rappelé la position de neutralité de son pays dans l’affaire du Sahara Occidental. Cette visite de Ahmed Attaf à Washington a notamment permis aux responsables algériens de préciser à leurs homologues américains que le maintien des relations algéro-russe au niveau stratégique ne se fait pas au détriment des relations entre l’Algérie et les puissances occidentales. Une option rappelée par le chef de l’Etat lui-même lors de sa récente sortie médiatique en rappelant que les relations entre l’Algérie et la Russie ne devaient pas être comprises comme un alignement sur les positions russes dans ses relations avec d’autres pays.

Akli Ouali

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