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Établissements préscolaires à Annaba : La pêche aux crèches, galère des parents 

La rentrée scolaire approche à grands pas et les parents sont déjà à la recherche d’une crèche de qualité pour leurs enfants. L’été est traditionnellement la période des congés annuels, lorsque les parents profitent des vacances scolaires pour décompresser après une année chargée d’études. De nombreuses familles optent pour inscrire leurs enfants en bas âges (de un à cinq ans) dans des établissements privés, pour plusieurs raisons. Les plus significatives incluent la nécessité d’une préparation adéquate pour une intégration réussie à l’environnement scolaire, où les crèches apparaissent comme une option viable. Ces établissements sont grandement sollicités. Autrefois, c’était le rôle des grands-parents d’assumer la garde de leurs petits-enfants et de veiller à leurs besoins, mais avec l’évolution des mentalités, les crèches et les garderies sont désormais fortement sollicitées et toujours actives. L’une des raisons de cette demande croissante pour ces structures réside dans le fait que les femmes sont de plus en plus engagées dans la vie professionnelle, ce qui réduit leur disponibilité. Face à cette évolution, ces établissements déploient des efforts ingénieux pour attirer de potentiels clients. En effet, ils proposent des activités extrascolaires variées, allant des ateliers de peinture à l’huile à des activités sportives soigneusement sélectionnées pour les jeunes enfants. Les tarifs sont une autre paire de manche ; il faut prévoir au moins 12.000 dinars pour une crèche standard, tandis que les options plus complètes et renommées avoisinent les 35.000 dinars. S’y ajoutent les frais d’inscription et l’assurance, qui représentent des coûts supplémentaires. À Annaba, chaque quartier compte généralement deux à trois crèches, parfois même davantage, qu’elles soient déclarées ou non. Parmi elles, on trouve des établissements excellents qui œuvrent véritablement au bien-être et à l’épanouissement de l’enfant, tandis que d’autres sont motivés par l’appât du gain et ne respectent pas les normes techniques. En d’autres termes, certains manquent d’espaces et d’hygiène appropriés, et ne proposent pas nécessairement de contenu préscolaire ou pédagogique. « Je n’ai pas le choix, mon mari et moi travaillons tous les deux et mes parents vivent dans une autre ville. Le seul endroit où je peux laisser mon enfant est une crèche », confie une jeune maman. « Quant à moi, mes enfants sont gardés par une nourrice depuis qu’ils avaient quatre mois. Je n’ai pas confiance envers les crèches, car certaines éducatrices usent de violence envers les bambins pour la moindre petite bêtise », ajoute une autre mère de famille. Cependant, le dilemme entre les garderies, les crèches et les nourrices ne cesse pas. Beaucoup estiment par ailleurs que les services chargés du contrôle technique et hygiénique de ces structures devraient redoubler d’efforts pour intensifier les vérifications et surtout exiger la conformité sur plusieurs points. Cela inclut la présence d’une psychologue dans chaque établissement, un menu équilibré et varié, ainsi qu’un nombre suffisant d’éducatrices par rapport au nombre d’enfants, tout en diversifiant le programme pédagogique en vue d’une préparation à l’école primaire.

K. Khadidja Rayenne

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