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Sécurité au Sahel : Chanegriha expose l’approche algérienne

Invité par la conférence de la sécurité globale qui se tient à Moscou, le chef d’Etat-Major de l’ANP Saïd Chanegriha a plaidé pour une solution africaine aux problèmes africains. « L’Algérie est convaincue qu’il est temps pour la communauté internationale de prendre conscience de l’importance de la préservation de la sécurité internationale, à travers la prise en charge sérieuse des causes génératrices de crises, qui alimentent l’instabilité ainsi que l’insécurité internationale et régionale », a en effet affirmé le général d’armée Saïd Chanegriha, soutenant que « cela passe obligatoirement par le respect de la légalité internationale, ainsi que l’apport de l’aide et du soutien nécessaires aux pays africains, pour leur permettre de développer, eux-mêmes, des solutions inclusives et de prendre en charge les problèmes du continent, de manière souveraine et loin de toute ingérence étrangère ou de tentatives de déstabilisation ». Selon lui, que l’Algérie « (…) la prise en charge sérieuse des causes génératrices de crises et qui alimentent l’instabilité, ainsi que l’insécurité internationale et régionale, passe obligatoirement par le respect de la légalité internationale, loin de toute ingérence étrangère et des tentatives de création de l’instabilité ». Cette déclaration intervient en pleine crise liée au coup d’Etat en cours au Niger depuis le 26 juillet dernier. Malgré les pressions internationales, les putschistes ne veulent rien céder et continuent de prendre en otage le président Mohamed Bazoum qui, de son côté refuse de signer sa démission. Pour remettre ce dernier dans ses fonctions et faire revenir le pays à la voie constitutionnelle, des pays voisins, membres du Comité économique des pays de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) menacent de recourir aux armes. Leurs chefs d’États-Majors se réuniront, jeudi et vendredi, à Accra  (Ghana). Mais l’Algérie et d’autres pays, dont la Russie et les Etats-Unis, refusent la solution militaire et plaident pour une résolution pacifique du conflit. En attendant les résultats des pressions internationales, les putschistes ont décidé de poursuivre en justice le président Mohamed Bazoum pour « haute trahison » pour avoir notamment appelé des puissances étrangères et des personnalités de son pays à intervenir pour mettre fin au coup d’Etat. Ces accusations sont graves et peuvent valoir au président déchu une condamnation à mort. Pour l’instant, ces accusations ne sont pas encore notifiées. Mohamed Bazoum reste donc à l’isolement complet, sans eau, ni électricité ni visites en dehors de son médecin personnel qui a décrit un « homme déterminé ». Les militaires qui ont pris le pouvoir, eux, continuent de mettre en œuvre leur feuille de route à travers la nomination d’un gouvernement et la formulation d’une demande visant à expulser les 1500 militaires stationnés dans leur pays. Si certains observateurs –y compris le ministre des Affaires Etrangères du Niger, fidèle à Mohamed Bazoum- estiment que la situation est réversible, d’autres pensent qu’il faut désormais composer avec la nouvelle donne qui consiste à accepter le fait accompli. Le bras de fer se poursuit.

Akli Ouali

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