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Algérie-Tanzanie, un match nul sur toute la ligne : Les Fennecs en demi-teinte

Le vent de renouveau qui souffle sur l’équipe nationale depuis quelques mois déjà ne semble pas faiblir. Ce vent du nord a, parait-il, ramené Yasser Laroussi, un pur produit de l’école française, qui a fait ses preuves au FC Liverpool avant d’atterrir à Sheffield United, et Amine Gouiri, attaquant au Stade rennais.  Sélectionnables en perspective, ils  vont pouvoir retrouver Chaïbi, Bouanani, Kadri, Aït Nouri et Guitoun, cette nouvelle vague de Fennecs, qui s’inscrit dans la continuité d’une politique débutée timidement vers le début des années 1980. Jeudi soir à Annaba, ils étaient tous alignés en tant que titulaires face à la Tanzanie, dans une rencontre qui comptait énormément pour l’équipe entrainée par l’algérien Adel Amrouche, qui lui manquait un point pour se qualifier à la prochaine édition de la CAN. Pris individuellement, ils n’étaient pas mauvais. Collectivement, la spontanéité dans les appels de balle et les réceptions n’était pas tout le temps au rendez-vous. Il y’avait une certaine lenteur dans le déplacement des joueurs ; ce qui a temporisé les transitions dans les deux sens. En les incorporant, Djamel Belmadi voulait-il arriver à ce résultat afin de réaménager sa stratégie lors d’un match où la pression était moindre ? Il aura beau déplorer l’état de la pelouse et l’arbitrage. Cela ne justifie guère le spectacle sans saveur offert au public de Annaba et aux téléspectateurs algériens. Paradoxalement, dans une rencontre où il était possible de tenter des trucs « osés », il fallu attendre la fin de la première période pour assister à une mini-occasion de but en faveur des Fennecs ! C’était vraiment trop peu pour enflammer les quelques 55 000 supporteurs présents au stade du 19 mai 1956. Il n’y avait rien à voir ! Le résultat du nul arrangeait finalement tout le monde, Algériens et Tanzaniens. Le sélectionneur national s’est mis dans l’obligation de transformer ce match en banc d’essai, tout en jouant la prudence face à un adversaire venu défendre avec acharnement le nul de la qualification. Résultat : un spectacle fade et loin de ce que demande le public algérien. Faut-il donc conclure que l’équipe nationale de foot est encore en construction ? Et cela va prendre combien de temps ? Moins de 4 mois nous séparent du début de la 34ème édition de la CAN. Djamel Belmadi a-t-il déjà une idée sur l’ossature pour ne pas dire l’équipe type ? Lui seul pourrait répondre à ces questions. Mardi prochain, on en saura un peu plus, lorsque le Sénégal, champion d’Afrique en titre recevra l’Algérie. Un match au sommet. Un vrai test grandeur nature pour les entraineurs des deux équipes. A Dakar, le 12 septembre, il faudra aux Fennecs qu’ils montrent un autre visage face à un adversaire, dont le football n’arrête pas de progresser, contrairement à l’Algérie où c’est plutôt le règne de la confusion et le désordre. Les bruit qui circulent à propos de la préparation de l’assemblée général élective de la FAF ne sont nullement rassurants. Ce n’est certainement pas au sein d’un environnement pareil que des joueurs locaux pourraient avoir la chance de rejoindre l’EN, qui continuera très certainement à puiser dans le gisement intarissable des footballeurs binationaux. Alors pourquoi un championnat qui coûte des centaines de milliards sans pouvoir pour autant fournir à l’EN des éléments performants au niveau international. Les Attal, Zorgane, Bensebaïni, Amoura, Boudaoui et Kadri ont certes été formés en Algérie, mais leur statut a complètement changé après leur transfert en Europe.

Mohamed Mebarki

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