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Importés par le groupe Haddad en 2018 : Des équipements de 80 millions de dollars cédés à Sider El Hadjar

La réponse, à la question qui s’est posée, au lendemain de la récupération des trois quart des équipements fournis par le groupe industriel italien « Danieli », au profit de l’Entreprise des Travaux Routiers, Hydrauliques et Bâtiments (ETRHB) d’Ali Haddad, est désormais connue. En effet, nous avons appris à ce sujet, de source crédible, que sur instruction du chef de l’État, Abdelmadjid Tebboune, les équipements sidérurgiques en question, récupérés par les domaines publics de la zone industrielle de Berrahal, seront mis à la disposition de Sider El Hadjar. Il est à noter qu’un prêt bancaire, de 27 milliards de dinars, soit environ 200 millions d’euros, destiné à financer cet investissement sidérurgique, avait été obtenu par Ali Haddad, homme d’affaires et ex-chef du patronat, sans qu’il n’ait eu à présenter la moindre garantie, avant son arrestation, dans la nuit du 30 au 31 mars 2019, au poste frontalier d’Oum-Theboul, dans la wilaya d’El-Tarf. Le chef de l’État compterait, à travers ce don d’équipements d’une valeur de 80 millions de dollars US et en souffrance depuis 2018 aux ports de Skikda et d’Annaba, donner un élan qualitatif au complexe sidérurgique d’El Hadjar, fleuron industriel du pays. Un dessein à même de contribuer au succès économique d’Annaba, capitale de l’acier, d’une part et qui devrait, d’autre part, mettre définitivement à l’abri un investissement public aussi conséquent que celui de Sider El Hadjar. Il est à signaler que cette décision intervient huit mois après le déblocage de la nouvelle zone industrielle de Berrahal, d’une superficie de 367 hectares et surtout après la récupération, définitive, des 134,33 hectares représentants le « complexe sidérurgique Algéro-italien » imaginaire et hypothéqués depuis des années sur décision de justice. Ainsi, le plan de relance, basé sur une nouvelle politique économique, commence à donner des résultats concrets à Annaba. Ceci grâce à la nouvelle approche du Gouvernement, qui consiste à récupérer le foncier industriel non exploité, lever les entraves bureaucratiques en tous genres, faciliter la formalisation des dossiers d’investissement, ainsi qu’élaborer des plans de sauvetage pour les entreprises en difficulté et les soumettre au conseil de participation. Pour rappel, le ministre de l’Industrie et de la Production pharmaceutique avait précisé, lors de la présentation de son dernier bilan relatif à la relance, que toutes les entreprises publiques en difficultés financières, dont le nombre s’élève à 51 entreprises, dont 17 Entreprises Publiques Économiques (EPE), sont déjà remises en marche. Les 34 restantes ont été programmées pour être relancées durant l’année en cours. « Neuf d’entre-elles, dont l’État est tributaire de la nature du projet, devraient être créées », a indiqué le ministre, tout en précisant qu’il sera « procédé aussi à la relance de l’activité de 19 entreprises confisquées, dont les actifs et biens ont été transférés au profit du secteur public marchand ».

B. Salah-Eddine

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