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Soutien réitéré à  Mohamed Bazoum : Alger attaché à l’ordre constitutionnel

L’Algérie met en garde contre une éventuelle intervention étrangère au Niger suite au coup d’Etat mené par la junte militaire contre le président, Mohamed Bazoum. « L’Algérie met en garde et appelle à la prudence et à la retenue face aux intentions d’interventions militaires étrangères qui sont, malheureusement, considérées comme des options envisageables et utilisables alors qu’elles ne sont que des facteurs de complication et d’aggravation de la crise actuelle », avertit le ministère des affaires étrangères dans un communiqué  rendu public, hier. Pour rappel, la communauté économique de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) a fixé, lundi dernier, un ultimatum de huit jours aux putschistes pour rétablir l’ordre constitutionnel dans ce pays. Le ton adopté par la CEDEAO laisse penser à l’imminence d’une intervention militaire dans ce pays qui vit au rythme de coups d’Etat cycliques. Dans son communiqué, le ministère des affaires étrangères affirme que « l’Algérie renouvelle son profond attachement au retour à l’ordre constitutionnel au Niger et au respect des exigences de l’Etat de droit ». « Dans cet esprit, le gouvernement algérien réaffirme son soutien à Monsieur Mohamed Bazoum comme Président légitime de la République du Niger. Le retour à l’ordre constitutionnel doit impérativement s’accomplir par des moyens pacifiques qui éviteront au Niger frère et à l’ensemble de la région un surcroît d’insécurité et d’instabilité et à nos peuples un surcroît d’adversité et d’épreuves », indique la même source. L’Algérie était parmi les premiers pays à demander « instamment que soit mis fin à cette atteinte à l’ordre constitutionnel et à cette violation grave des exigences de l’Etat de droit ». « L’Algérie réaffirme son attachement aux principes cardinaux qui guident l’action collective des États africains au sein de l’Union Africaine, dont notamment le rejet catégorique des changements anticonstitutionnels de gouvernement », avait indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un premier communiqué rendu public, mercredi dernier. La communauté internationale, rappelons-le, était unanime à rejeter le coup de force qui risque de plonger la région du Sahel dans un surcroît d’instabilité, après ce qui s’est produit au Mali et au Burkina Faso où des militaires ont pris le pouvoir et entendent le conserver.

Samir Rabah

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