Une première en Algérie, l’instauration d’un bonus écologique, à l’instar des pays développés. Une mesure de soutien récente, au profit des acquéreurs de véhicules électriques. A titre d’exemple, l’État français accorde 5.000 euros pour l’achat d’une voiture 100% électrique. Afin de s’adapter à cette tendance anti-pollution, un dispositif d’aides financières, visant à encourager l’utilisation des voitures électriques en Algérie, sera mis en place à partir de l’année 2024, avec l’octroi de primes pour l’acquisition de ce type d’automobiles et pour l’installation de bornes individuelles de rechargement, a indiqué, mardi 26 septembre, un responsable auprès de L’agence Nationale de la Promotion de la Rationalisation de l’Utilisation de l’Énergie (APRUE). Dans une déclaration faite en marge d’une journée d’études sur la mobilité électrique en Algérie, relayé par l’agence officielle d’information, APS, le directeur des projets à l’APRUE, Kamel Dali, a affirmé que l’organisme qu’il chapeaute a finalisé un dispositif dédié à la mobilité électrique, en prévoyant d’octroyer en 2024 des primes pour l’acquisition de 1.000 véhicules électriques et pour l’installation de 1.000 bornes individuelles de rechargement, dans le cadre du programme national de maîtrise de l’énergie. L’octroi de ces aides à l’acquisition et au développement du réseau de bornes de recharges électrique, vise à soutenir les futurs acquéreurs de ce modèle de voitures, afin de les rendre plus accessibles et favoriser le déploiement d’une mobilité propre, alternative à la voiture thermique, a-t-il indiqué, faisant savoir que « les services de l’APRUE avaient convenu avec deux constructeurs automobiles agréés, pour accorder cette prime sous forme de remises pouvant aller de 300.000 à 500.000 DA, par véhicule ». « Les pouvoirs publics vont ainsi verser cette prime aux constructeurs automobiles via le Fonds national de maîtrise d’énergie », a-t-il expliqué, tout en rappelant que « dans le cadre des dispositions du nouveau cahier de charges portant sur l’activité de fabrication de véhicules, il est stipulé que les constructeurs sont tenus de fabriquer un taux de 15% de véhicules électriques dans leurs usines en Algérie ». « Le montant de l’aide fixé pour l’accès aux véhicules électriques n’est pas définitif et pourrait faire l’objet de modification en fonction des prix de ces véhicules, qui seront fabriqués localement », a-t-il souligné. Dali a tenu à préciser que « ce dispositif de soutien aux véhicules électriques sera encadré par un texte qui devrait être inclus dans le projet de la loi de Finances 2024 ». En ce qui concerne les bornes individuelles de rechargement, « elles seront fournies par une filiale du groupe Sonelgaz, qui a déjà lancé un avis d’appel d’offres », a-t-il précisé. Dans une intervention en rapport avec le même sujet, le directeur « Hydrogène et Energies alternatives » du Commissariat aux énergies renouvelables et l’efficacité énergétique a signalé que grâce aux projets d’électrification des transports ferroviaires, dont les trains de transport de voyageurs par chemins de fer, les tramways et métros, ainsi que les transports par câbles (cabines téléphériques), réalisés ou en cours de concrétisation, l’Algérie va réduire « considérablement » son empreinte carbone pour le secteur du transport et la facture de consommation des carburants. Il a suggéré que l’Algérie s’engage dans l’électrification du transport collectif routier, pour réussir la politique de mobilité électrique. Dans le même contexte, le chef de département transport, auprès de l’APRUE, a soutenu que « l’introduction de la locomotive électrique dans le pays va permettre des gains considérables en carburants et éviter des émissions de CO2 liées aux combustibles fossiles ». Il a fait savoir en outre que « le secteur des transports reste parmi les domaines les plus énergivores et pollueurs » d’où la « nécessité », selon lui, de l’usage de l’électricité comme énergie de propulsion.
M. M./APS
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