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Massacre massif et délibéré des populations civiles : les palestiniens face aux criminels de guerre

Plus de 2.200 personnes, dont près de 800 enfants, ont péri sous les décombres de leurs maisons bombardées par l’armée sioniste et Netanyahou, qui confirme aujourd’hui son statut de grand criminel de guerre, sans que cela ne provoque la moindre réprobation, déclare publiquement que « ce n’est que le début ». Mais où va le monde ? Où sont passés les chantres des droits de l’Homme ? Et pourquoi n’entend-on plus ces milliers de voix, qui avaient appelé dès le début de la crise ukrainienne, à opposer aux Russes des sanctions « exemplaires » ? Où sont allées ces élites dites libres, d’un monde dit libre, que l’on invitait sur les plateaux télé, dans des circonstances mille fois moins tragiques que l’horreur vécue par la population civile de Ghaza ? Aucune puissance, aucune force digne de ce nom ne s’est décidée encore à dire stop, à ce qui ressemble à une opération d’extermination d’un peuple se révoltant contre un système d’apartheid extrêmement violent. Les chefs sionistes ont non seulement obtenu carte blanche de la part d’un Occident sans foi ni loi, mais ce même Occident, représenté par les États-Unis d’Amérique, s’est empressé de leur fournir tout ce dont ils avaient besoin pour tuer le maximum de Palestiniens. Même le blocus total qu’ils ont imposé à Ghaza, dénoncé timidement ça et là, a trouvé des universitaires, enseignant le droit humanitaire de surcroit, qui lui ont décerné des justifications. « Le blocus ou le siège ne sont pas des actes explicitement interdits par le droit international. Mais leurs effets sont de nature à provoquer des violations du droit international humanitaire. C’est pour cela qu’ils sont dénoncés et considérés comme interdits », a estimé une professeure agrégée canadienne. Une formule pleine de cynisme, qui démontre d’une façon flagrante le grand décalage entre les déclarations et une tragédie humaine, avec tout ce que cette expression comporte comme sens. Dans le discours servi par les médias, la rhétorique n’a pas changé. Selon qui, Israël ou plutôt l’armée israélienne, ne font que poursuivre leur opération de « riposte », en multipliant les frappes sur la bande de Ghaza après les « terribles attaques terroristes menées par Hamas ». Pendant ce temps à Tel Aviv, le scénario d’une invasion terrestre de la bande de Ghaza est de plus en plus évoqué par les chefs militaires sionistes. Israël va-t-elle jeter dans l’ « arène » les 30.000 réservistes qu’elle a déjà mobilisés ? Tout dépend de l’attitude que va adopter la résistance palestinienne. Dans une interview accordée à Al Jazeera, un responsable du mouvement Hamas a déclaré que « la mort de civils, après l’incursion effectuée par les combattants palestiniens, était le résultat du chaos provoqué par l’effondrement rapide de l’armée israélienne, qui a fait que de nombreuses personnes se sont retrouvées prises entre des tirs croisés ». « Les instructions du commandement militaire des brigades Al-Qassam étaient de cibler la division de l’armée israélienne à Ghaza et de ne pas nuire aux civils et aux enfants », a affirmé le même responsable. « L’Occident nous accuse de commettre des crimes contre l’humanité mais ignore que la guerre contre nous était basée sur le ciblage des civils. Les Américains parlent de morale et ce sont eux qui ont détruit un peuple entier, établi un État sur leurs terres et utilisé les bombes nucléaires sur d’autres peuples », a-t-il poursuivi. Ces mêmes Américains ont imposé hier à l’Égypte d’ouvrir le passage de Rafah, non pas devant les milliers de Ghazaouis assiégés, mais aux ressortissants US invités à quitter Ghaza!

Mohamed Mebarki

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