Le Premier ministre a révélé, devant les membres du Conseil de la nation, le montant qui sera consacré par l’État à la protection et à la préservation du pouvoir d’achat des Algériens en 2024. Les dépenses prévues pour la mise en œuvre de cette politique sont de l’ordre de 2.895 milliards de dinars, soit une augmentation de 19%, selon Aïmène Benabderrahmane. Dans sa réponse aux questions des sénateurs, il a indiqué que la préservation du pouvoir d’achat du citoyen « se concrétise clairement par l’augmentation du montant des transferts sociaux directs, qui devrait passer de 2.714 milliards de DA en 2023 à 2.895 milliards de DA en 2024, soit une hausse de 181 milliards de DA (19,17 % du budget de l’État en 2024) ». « Cet argent sera destiné à la subvention des produits laitiers, des céréales, de l’huile, du sucre et du raccordement en électricité, en gaz et en eau et à la subvention des programmes de l’habitat », a-t-il affirmé. Tout en annonçant que les mesures prévues pour stabiliser les prix, en maintenant la lutte contre la spéculation et en fixant les marges bénéficiaires des céréales, entreront en vigueur prochainement, le Premier ministre n’a pas manqué de rappeler la revalorisation des salaires des fonctionnaires et des pensions de retraites, outre l’allègement de la charge pour les personnes dont le salaire imposable est inférieur à 30.000 dinars. Benabderrahmane a également énuméré les réalisations de son gouvernement dans les domaines de l’emploi et de la santé, faisant part de la mise en œuvre d’un plan d’action « strict et nouveau, afin d’améliorer la qualité des prestations sur l’ensemble du territoire et d’arriver à une distribution équitable et équilibrée des ressources disponibles ». Lors d’un récent Conseil des ministres, le président de la République avait ordonné « d’apporter des correctifs à certains dysfonctionnements, en vue d’améliorer davantage le pouvoir d’achat des citoyens et renforcer le front interne ». Tebboune avait instruit le ministre des Finances de mobiliser des ressources financières et des moyens matériels, pour permettre de prendre les devants. Par ailleurs, le chef de l’État a également donné des instructions fermes au ministre de l’Agriculture, pour engager des procédures visant à assainir le secteur. Au sujet des importations des légumineuses, le président avait ordonné au gouvernement de répondre aux préoccupations des agriculteurs, en les aidant à se doter des moyens nécessaires. C’est dire toute l’importance qu’accorde la présidence à la consolidation du pouvoir d’achat des citoyens, tout en assurant la disponibilité régulière des produits de large consommation. En outre le chef de l’État avait instruit les responsables de mettre à la disposition des citoyens une information actualisée, concernant la disponibilité des produits agricoles et alimentaires.
M. M.
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