Les sociétés d’assurances de dommages ont enregistré une hausse de 3,5% dans les primes émises, collectées lors du premier semestre de l’année en cours. Des primes qui sont passées de 66,6 milliards de dinars à la fin juin 2022, à près de 69 milliards, à la même date de cette année. C’est ce que soutient le Conseil National des Assurances (CNA), dans une note de conjoncture, expliquant cette hausse par les évolutions constatées dans les branches « IRD » (Incendies et Risques Divers, NDLR), « Transport » et « Crédit », avec des taux respectifs de 9,5%, 5,9% et 9,2%. Des branches qui s’accaparent ainsi 49,3% des réalisations des assurances de dommage. Il y a également les retards de renouvellement de certains contrats, ainsi que le faible nombre de véhicules importés (35.000 voitures jusqu’au mois d’août). Et de préciser que les garanties facultatives ont accusé, tout au long du premier semestre, une régression de 5,1%, se traduisant par une perte en valeur, de 1,4 milliard, précise encore la note de conjoncture. Quant à la production de l’assurance IRD, elle a atteint, au 30 juin écoulé, un chiffre d’affaires de 29,3 milliards, contre 26,8 milliards à la même période de l’année dernière, soit une évolution de 9,5%, engendrée principalement par la sous-branche « Incendie, Explosion et éléments naturels », qui enregistre une croissance de 5,2%, conséquence de la souscription de nouvelles affaires et de la révision, à la hausse, des primes de certains contrats. La CNA ajoute que la sous-branche « Autres dommages aux biens », enregistre une « importante évolution de 30,8% » due notamment aux « Risques de construction », qui génèrent une production additionnelle de 1,7 milliard et à la forte progression enregistrée en « Tous risques montage » (+264,4%), résultat de l’acquisition de nouvelles affaires. La branche « Agricoles » a pour sa part enregistré « un repli de 17,3% », par rapport aux réalisations du premier semestre 2022, soit une perte de 206,3 millions. Une baisse expliquée par les « conditions climatiques difficiles qu’a connu le pays », liées au stress hydrique, à la sécheresse pour certaines périodes, outre les pluies tardives du mois de juin, nocives pour certaines cultures, notamment les céréales, qui n’ont fait que baisser la production de l’ensemble des sous-branches. Exception faite de la « Production animale », qui progresse de 2,2%, par rapport à fin juin 2022, grâce à la hausse des primes collectées par les garanties « Multirisques bétail » et « Multirisques bovines », qui détiennent ensemble une part de 57,4% et évoluent respectivement de 30,5% et 26,9%, à la faveur du nouveau programme d’importation de bovins d’abattage, initié par l’État.
A. K.
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