Les deux commune de Sidi Merouane et Chigara, relevant de la daïra de Sidi Merouane, sont isolées l’une de l’autre, depuis octobre 2003, par l’immense lac de Beni Haroun. Jadis communicantes via un viaduc sur Oued Endja, les deux agglomérations ont été séparées par les eaux du barrage de Beni Haroun, qui ont pratiquement englouti tous les ponts qui enjambaient ses affluents (Oued Endja et Oued Rhumel), dont celui qui reliait le chef-lieu de daïra à la commune de Chigara. Et depuis, les riverains n’ont cessé de réclamer la construction d’un nouveau viaduc pour rétablir la liaison entre les deux municipalités, sans réussir, pour autant, à faire passer leur revendication : le projet était jugé onéreux et peu rentable par la Direction des Travaux Public (DTP). Or, le nouveau DTP de Mila a fait savoir, à l’occasion de la troisième session ordinaire de l’Assemblée Populaire de Wilaya (APW), tenue les 11 et 12 octobre passés, que « la proposition de construction d’un viaduc sur Oued Endja, entre Sidi Mérouane et Chigara, est actuellement à l’étude ». Bonne nouvelle pour les citoyens des deux municipalités. En effet, l’heureuse annonce a fait revenir l’espoir de revoir les deux communes à nouveau reliées un jour, par voie terrestre, comme elles l’avaient toujours été. Il est à rappeler que cette question de viaduc a été inscrite dans les recommandations de la session précédente de l’APW (celle tenue du 20 au 22 mars), après avoir été plaidée par ZayedZouaghi, élu de la commune de Sidi Merouane. Mais il est encore tôt pour crier victoire car l’inscription du projet dépend de la disponibilité financière, comme l’a si bien mentionné le rapporteur de la DTP dans son compte rendu. Rappelons que, depuis la mise à l’eau du barrage de Beni Haroun, les habitants des deux communes doivent faire un détour par la commune de Grarem Gouga, long de 34 kilomètres, pour se rendre dans l’une ou dans l’autre agglomération.
Kamel B.
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