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19ème jour des bombardements sur Ghaza : Le Conseil de sécurité dans l’impasse

L’Etat sioniste est-il au-dessus du droit humanitaire international ? Au vu des informations provenant de la réunion du Conseil de sécurité de l’ONU, ça ne pourrait être que la désolante et révoltante réalité d’un organe monopolisé par les puissances occidentales et mis au service presque exclusif des cartels de la finance, ces principaux pourvoyeurs de fonds d’une entité, qui impose sa volonté sans rencontrer de résistance au sein de cette institution. Quand il s’agit des intérêts d’Israël, même les vétos de la Russie ou de la Chine ne sont en mesure d’entraver le soutien inconditionnel assuré par les autres membres permanents du Conseil de sécurité, les Etats-Unis, la France et le Royaume Uni, à ce qui est considéré comme la position avancée d’une oligarchie capitalistique qui veut façonner le monde à sa façon. Hier, le secrétaire général de l’ONU a été contraint- par qui ?- à justifier publiquement son appel à « un cessez-le-feu humanitaire immédiat » à Ghaza en réaction aux propos tenus mardi par le représentant d’Israël, qui avait apostrophé Antonio Guterres d’une manière peu diplomatique. « Dans quel monde tu vis » avait lancé le représentant d’Israël au SG de l’ONU lors d’une réunion qui a débouché sur une impasse totale du fait du jusqu’au boutisme manifesté par les trois principaux soutiens d’Israël à qui il faut ajouter l’Allemagne dont les dirigeants n’arrêtent pas de s’auto-flageller  en guise de remords pour ce qui s’est passé durant la 2ème guerre mondiale. Qu’est-ce qui a poussé le secrétaire général de l’ONU à intervenir au lendemain de la réunion pour rappeler à travers un communiqué officiel et un Tweet qu’il a condamné « sans équivoque les actes horribles et sans précédent perpétrés par le Hamas en Israël le 7 octobre ». A-t-il rétabli la vérité pour autant ? « L’explosion du conflit israélo-palestinien et les passes d’armes diplomatiques qu’il provoque au sein du Conseil de sécurité de l’ONU viennent renforcer une nouvelle fois l’idée d’une fracture entre Nord et Sud. Le soutien de l’Occident à Israël est perçu par le reste de la communauté internationale comme guidé par un double standard : un deux poids-deux mesures lui permettant d’affranchir Tel-Aviv de ce qu’il exige de Moscou en Ukraine, à savoir le respect du droit international et humanitaire », a constaté hier le journal français, L’Humanité, dans un article posté sur son site Internet. En outre, la situation à Ghaza sera au cœur d’un sommet des dirigeants des Etats membres de l’Union européenne demain et après-demain à Bruxelles, alors que la façon dont les Vingt-Sept vont procéder pour formuler une position commune donne d’ores et déjà lieu à des tiraillements et des divergences criardes entre les différentes capitales. Dans un rapport publié hier, l’Organisation mondiale de la santé a indiqué selon un bilan établi qu’ « Israël a mené 171 bombardements contre des services de santé sur les terres palestiniennes occupées entre le 7 et le 24 octobre ». « Le rapport indique également que 96 de ces attaques israéliennes ont eu lieu à Jérusalem-Est et en Cisjordanie occupées, et 75 dans la bande de Ghaza ». Pour le dix-neuvième jour consécutif, l’armée israélienne continue de pilonner la bande de Ghaza. Les raids de l’aviation israélienne ont tué 6 546 Palestiniens, selon des bilans et blessé plus de 17 000 personnes.

Mohamed Mebarki 

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