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Dénonçant la complaisance des Occidentaux avec Israël : Attaf claque la porte du Conseil de Sécurité des Nations Unies

Le ministre des Affaires Etrangères, Ahmed Attaf, a claqué hier mercredi la porte du Conseil de sécurité des Nations-Unies, où se tenait une réunion plénière sur la situation dans les territoires palestiniens. Dans une vidéo reprise par des médias, on voit le chef de la diplomatie algérienne quitter précipitamment la salle, au moment où s’exprimait le représentant d’Israël. Quelques instants après, d’autres dirigeants, représentants d’autres pays de la région et des soutiens de la cause palestinienne, ont également quitté la salle. La veille, le chef de la diplomatie algérienne s’était montré particulièrement virulent, dans un discours prononcé devant les membres du Conseil de sécurité. Il a souligné que les frappes sur la bande de Ghaza « ne sont qu’un nouvel épisode hideux de la série de crimes barbares inédits dans l’histoire de la région de par leur bilan tragique, commis par l’occupation sioniste contre un peuple sans défense, trahi et privé des moyens de vie…plutôt de survie, les plus élémentaires ». Le ministre algérien a dénoncé la complaisance de l’Occident avec l’État hébreu qui « n’a fait que nourrir les politiques discriminatoires imposées et rejetées dans la ville d’El Qods occupée, dont on veut changer le statut juridique et historique, via le grand projet de sa judaïsation par la force ». Cette complaisance, qui fait foi d’immunité en faveur de l’entité sioniste « a ouvert la voie à plus de massacres, de déplacements forcés de dizaines de milliers de Palestiniens et de destruction de leurs infrastructures vitales et de leurs habitations, ces deux dernières décennies », a-t-il ajouté. Il a indiqué que cette situation « n’a fait qu’envenimer la situation, en permettant l’annexion de territoires palestiniens par la force et l’hégémonie sur plus de 78% de la superficie de la Cisjordanie, portant un coup fatal au projet des deux États, comme cadre pour une solution pacifique, juste et viable » au conflit arabo-sioniste. En parallèle, Attaf a appelé le Conseil de l’ONU à accélérer « la levée du blocus imposé à Ghaza, ce dernier constituant en soi un crime de guerre et un crime contre l’Humanité, faire cesser les frappes aléatoires ayant couté la vie à des milliers d’âmes innocentes, lesquelles constituent un crime de guerre et un génocide, et les déplacements forcés des populations qui se hissent au rang de crime d’épuration ethnique et enfin permettre l’acheminement inconditionnel et sans restriction aucune, des aides destinées aux Ghazaouis ». Il a rappelé la position intangible de l’Algérie, qui consiste à permettre aux Palestiniens de créer leur État. L’Algérie figure parmi les rares pays qui ont dénoncé l’agression israélienne contre Ghaza depuis le début. Elle a refusé de participer à un sommet arabe sur la question. A la place, elle a décrété un deuil, qui consiste à suspendre toutes les festivités culturelles et activités sportives. Elle a également envoyé  des aides humanitaires aux populations de Ghaza, en mettant en place un pont aérien entre Alger et l’aéroport égyptien d’Al Ariche.

Akli Ouali

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