Alors que l’armée sioniste mène une épuration ethnique, en intensifiant ses bombardements sur la bande de Ghaza, qui continue à recenser ses morts, dont le nombre a dépassé les 8.300 martyrs, dont au moins 60% de femmes et d’enfants, les Saoudiens font la fête à Ryad. Insensibles aux douleurs d’une population de plus de deux millions de palestiniens, le cercle des courtisans de Mohamed Bin Salman et à sa tête Turki Al Al Sheikh a ignoré les appels incessants provenant de l’intérieur du royaume et de pays arabes, lui demandant de reporter la tenue de la « saison de Ryad », lui rappelant que le moment n’est guère au divertissement, alors que les enfants palestiniens tombent par centaines sous les bombes de l’armée sioniste. Complètement déconnecté d’une réalité où l’horreur s’est installée depuis que Netanyahou, ce criminel de guerre, toujours soutenu par la majorité des dirigeants occidentaux et d’un certain nombre de dirigeants arabes, en total déphasage avec de larges pans de leurs opinions publiques, le conseiller bien introduit dans le sérail de Bin Salman et dont le rang est nettement supérieur à celui d’un simple ministre, en sa qualité de président de l’Autorité générale du divertissement, a refusé de tenir compte des nombreux messages, le suppliant presque d’ajourner les festivités grandioses prévues à Ryad. Sans état d’âme, il a déclaré que la « saison de Ryad » ne sera en aucun cas interrompue à cause de ce qui se passe à Ghaza. D’un cynisme foudroyant, il a campé sur sa position en donnant le coup d’envoi à son festival, auquel ont assisté de nombreux artistes du monde arabe, faisant dire à des milliers d’internautes choqués que l’Arabie saoudite, du moins les familles richissimes du royaume et leurs périphéries, constituées par une catégorie sociale endoctrinée, est un pays qui se trouve sur une autre planète. Turki Al Al-Sheikh, qui semble avoir reçu l’aval de MBS, a offert un diner royal à ses convives, au moment où à Ghaza, des centaines de milliers de personnes sont privées de nourriture, de médicaments et d’abris sous un déluge de feu ! Des bombes à Ghaza et des feux d’artifice à Ryad, un paradoxe incroyable que les émirs bourrés de fric n’ont eu aucun remord à entretenir avec beaucoup de faste ; déclarant au monde qu’ils ne sont nullement concernés par la tragédie que vivent les Palestiniens. Ces derniers ne comptent désormais plus que sur leur résistance et sur le soutien grandissant des peuples libres. Les Palestiniens ont également été lâchés par les médias les plus puissants et les plus influents, qui privilégient les sources officielles israéliennes et imposent un black-out total sur les informations concernant la résistance palestinienne. En effet, rares sont les médias qui rapportent les déclarations des chefs de la résistance. « Nous renouvelons notre appel aux nobles de notre nation et aux combattants de la région à considérer cette bataille comme décisive et à se joindre à nous », a déclaré un porte-parole des Brigades Al Qassam, qui s’est longuement interrogé sur l’état d’impuissance des dirigeants arabes. « Nous disons à l’ennemi qui répète quotidiennement ses menaces d’invasion terrestre que nous l’attendons toujours », a-t-il souligné, en promettant d’infliger à l’armée sioniste « une défaite bien plus grande que celle qu’elle attend ou craint ».
Mohamed Mebarki
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