Les habitants du quartier de la gare, en particulier ceux vivant près de l’unité de production de médicaments Saidal située sur la rue de l’ALN (Armée de Libération Nationale, ndlr) et à proximité de la gare ferroviaire, souhaitent qu’elle soit délocalisée. Cette établissement produit divers médicaments, notamment le paracétamol, les poudres et les gélules, émettant toute la journée des odeurs suffocantes et insupportables pour certains et répugnantes pour d’autres résidents. « Lorsque la machine se met en marche, les odeurs des médicaments sont omniprésentes. Toute personne se trouvant dans les alentours se voit obligée quitter les lieux pour éviter ces émanations », a expliqué un habitué du café « Ecchaâb » situé en face de Saidal. Cette petite unité de production, appartenant à l’entreprise publique Saidal et dont le bâtiment date de l’époque coloniale, est en activité depuis le début des années 80. Les résidents estiment qu’elle devrait être déplacée vers les zones industrielles telles que Berrahal, Pont Bouchet, El Bouni, Aïn Berda, etc. « Les autorités locales, et notamment les responsables de la direction de l’Environnement, doivent intervenir résoudre ce problème environnemental. Il n’est pas normal que cette unité continue de fonctionner en plein centre-ville. Une fois délocalisée, le bâtiment, qui donne sur un jardin public, pourrait être transformé en espaces de loisirs, tels que des restaurants, des cafés et des pâtisseries, bénéficiant aux voyageurs de la gare ferroviaire et aux personnes prenant des taxis pour se rendre en Tunisie », a indiqué un commerçant. Les autorités locales devraient sérieusement considérer la question de la délocalisation de l’unité Saidal du centre-ville afin d’éliminer définitivement les odeurs médicamenteuses qui envahissent tout le quartier et nuisent à la qualité de vie des habitants.
Nejmedine Zéroug
Partager :