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Affaire de dilapidation du foncier industriel et agricole à l’ouest du pays : Le procès des 64 accusés ouvert hier   

Le procès du scandale de dilapidation du foncier industriel et agricole à l’Ouest du pays s’est ouvert, hier mercredi, au pôle pénal, économique et financier près le tribunal de Sidi M’hamed d’Alger. En tout, 64 accusés (26 personnes physiques et 38 entreprises), dont l’ancien député du FLN et homme d’affaires, Abdelmalek Sahraoui, ont comparu devant le juge. L’affaire concerne le foncier industriel et agricole, de plusieurs centaines d’hectares, répartis sur plusieurs wilayas de l’ouest du pays, où l’homme d’affaires et de nombreux membres de sa famille ont obtenu des concessions. Parmi les accusés, il y a aussi l’ancien chef de cabinet du Premier ministre, Mustapha Karim Rahiel, jugé déjà dans d’autres affaires de corruption. En détention depuis 2021, Abdelmalek Sahraoui, affaibli par la maladie, a été appelé à la barre dès l’ouverture de l’audience, où le juge lui a rappelé les poursuites retenues à son encontre. Il est notamment poursuivi pour plusieurs chefs d’inculpation, allant « d’obtention d’indus avantages » à « abus de fonction », en passant par « dilapidation de deniers publics », « blanchiment d’argent dans le cadre d’un groupe criminel organisé » et « incitation d’agents publics au trafic d’influence ». Pour sa part, Rahiel est accusé « d’abus de fonction » et « octroi d’indus privilèges ». Les sociétés impliquées dans ce dossier sont poursuivies pour, entre autres, « obtention d’indus privilèges », « participation à la dilapidation des deniers publics » et « blanchiment d’argent issu de la corruption ». Avant le début de la séance, les avocats de la défense ont soulevé le problème d’une société, entendue dans le cadre de l’enquête du juge d’instruction, mais qui n’a pas été citée dans l’arrêt de renvoi. Le juge lève la séance pour examiner la question, avant de revenir, quelques minutes plus tard, pour reprendre le procès. Après l’appel des accusés et vérification de leur identité, il informe chaque prévenu des accusations pour lesquelles il est poursuivi. Cela avant de céder la parole aux avocats pour faire leurs demandes. Certains ont demandé l’extinction des poursuites judiciaires « par prescription ». Les auditions des prévenus ont débuté dans l’après-midi et devraient s’étaler sur plusieurs jours, vu le nombre d’accusés. Il est à rappeler que l’ancien député, Sahraoui Abdelmalek, a déjà été jugé et condamné en appel à deux ans de prison ferme, dans une autre affaire de corruption liée au foncier touristique à Mostaganem. Le juge d’instruction près le pôle pénal, économique et financier prêt la Cour d’Alger l’avait placé, fin avril 2021, sous mandat de dépôt et les faits qui lui sont imputés étaient « faux en écriture publique, dilapidation de deniers publics, abus de fonction, abus de pouvoir et atteinte à la propriété foncière ». Des faits réprimés par les articles 42, 214, 215 et 386 du Code pénal et 29, 32, 33 et 48 de la loi sur la prévention et la lutte contre la corruption.

Samir Rabah

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