Des avocats, militants associatifs et défenseurs algériens des Droits de l’homme ont introduit, hier mercredi, une plainte contre Israël au sein de la Cour Pénale Internationale (CPI). Le juriste algérien Abdelmadjid Merari a indiqué sur les ondes de la Radio Algérie internationale que « la plainte préparée par des activistes et des avocats comprend des dizaines de pages, appuyées par des crimes commis par Israël en Palestine, plus particulièrement des massacres collectifs ». « Nous aurons une séance avec le procureur au niveau de la Cour pénale internationale afin d’expliquer certains points de notre requête. Et clarifier notre point de vue juridique concernant ces terribles crimes commis par l’occupation contre le peuple palestinien », a précisé l’avocat qui a ajouté que cette plainte se base sur des fondements juridiques selon lesquels la Palestine est membre de la CPI. Surtout que depuis février 2023, les compétences de la Cour pénale internationale s’étendent aux territoires palestiniens, à savoir la Cisjordanie et Ghaza. « La Cour pénale internationale est compétente, pour autant que l’une des parties soit victime. Le tribunal a l’obligation de protéger ses membres et, par conséquent, il est obligé d’agir. D’où le déplacement du procureur de la Cour pénale internationale au terminal de Rafah. Il voulait entrer à Ghaza, mais l’occupation l’a empêché, tout comme il a empêché le Secrétaire général des Nations Unies », a encore ajouté l’avocat. Lundi dernier, le président de la République avait appelé au dépôt d’une plainte devant la CPI pour crimes de guerre, « unique voie qui permettra de mettre fin à des décennies d’impunité pour les crimes commis contre les Palestiniens ». « J’appelle les hommes libres du monde entier, les experts juristes arabes, ainsi que les instances et organisations de défense des droits de l’homme à déposer plainte auprès de la Cour pénale internationale et les organisations internationales des droits de l’homme contre l’entité israélienne », a-t-il déclaré. Pour lui, « toutes les normes de valeurs humaines, morales, religieuses et juridiques se sont effondrées en Palestine occupée ». Il a regretté aussi « le silence terrible » de la communauté internationale devant ce que « le monde observe quotidiennement comme massacres barbares commis par les forces d’occupation contre le peuple palestinien frère ». Il convient de souligner qu’aucun autre pays n’a, pour l’instant, évoqué cette possibilité. En revanche, certains pays qui entretiennent des relations diplomatiques avec Israël ont rompu ces liens et convoqué leurs ambassadeurs. C’est le cas de certains pays de l’Amérique latine, à l’instar de la Bolivie, la Colombie et Le Venezuela. D’autres pays ont simplement rappelé leurs ambassadeurs à Tel-Aviv, en signe de protestation contre les massacres israéliens, à l’image de l’Afrique du Sud, la Jordanie, le Tchad, la Turquie et le Bahreïn. En revanche, les pays arabes ayant normalisé leurs relations avec l’État hébreu, à l’instar du Maroc, des Émirats Arabes Unis et de l’Égypte, n’ont émis aucune protestation.
Akli Ouali
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