L’absence du douzième homme, contraint à suivre l’affiche de la cinquième journée de la ligue 1 à partir du petit écran, n’a pas empêché les deux vieilles connaissances de rentrer rapidement dans le vif du sujet. La baisse du mercure à Sétif, où il fait actuellement très froid, oblige les 22 acteurs à opter pour un jeu débridé et des échanges mettant à rude épreuve les deux gardiens. Le keeper kabyle, omniprésent et vigilant, a été contraint d’étaler toute sa classe pour annihiler trois actions dangereuses des sétifiens, respectivement à la 12e, 22e et 37e minute. La performance de Rahmani a permis à son équipe de boucler la première mi-temps sur un score vierge, au grand dam des noir et blanc, ayant entamé les débats avec un onze fortement remanié par Franck Dumas, lequel a désormais une idée sur le potentiel de son collectif. Mis dans la liste des libérables d’avant saison, Ziti et Asker sont titularisés, à la place de Zaitri et Chikhi, qui ont perdu beaucoup de points. Zeghad perd sa place à l’axe, à la charge d’Aggoun épaulant le Malien Diarra perturbé par la vivacité des avants kabyles, jouant à l’aise dans un chaudron où le huis clos a été scrupuleusement respecté. Revenant avec les mêmes intentions, les gars de la capitale des hauts plateaux portent le danger dans le camp kabyle, où le gardien sort du fond des filets le ballon du Malien Djidou (46e). L’absence de la VAR joue cependant un vilain tour aux sétifiens, privés le moins que l’on puisse dire d’une réalisation limpide. L’action, va vraisemblablement alimenter la controverse, enflammer toile, et pointer du doigt un football professionnel n’ayant de professionnel que le nom. Elle est mise momentanément entre parenthèses, par des sétifiens trahis par le forfait de leurs inconditionnels, ne digérant pas la faute d’appréciation du directeur de jeu, qui n’a éprouvé aucune difficulté à brandir le rouge pour Gattal (65e), écopant d’un deuxième carton jaune. La supériorité numérique change les calculs des visiteurs, qui se regroupent autour de leur gardien, battu une autre fois (74’) par le coup de tête de Diarra. Le but est une nouvelle fois invalidé par Boukouassa et son assistant, trahis par le forfait de la VAR. La vidéo a donc été hier la bête noire et l’autre adversaire des locaux, mal récompensés. Butant sur un adversaire refusant carrément de jouer et de se découvrir, les partenaires de Djidou multiplient les attaques et les incursions en vain. Les changements opérés par le coach sétifien, incorporant tour à tour Benchoucha, Zammoum et Reguig, en place respectivement d’un Coulibaly et d’un Oukil transparents, ainsi que Ziti, blessé, injectent du sang neuf. Mais l’ouverture du score est l’œuvre de ce diable d’Aggoun, sautant plus haut que tout le monde et laissant pantois à la 89e minute un Rahmani qui aura fait un très grand match, qui revient en fin de compte à l’aigle noir, qui a passé l’écueil kabyle et le forfait de la VAR… Nous y reviendrons.
Kamel Beniaiche
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