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Changement de gouvernement : Larbaoui à la recherche de ministres tout-terrain

Le limogeage attendu d’Aïmene Benabderrahmane, avant-hier samedi, n’a pas été accompagné de celui de son gouvernement, qui reste en place. Pour le moment du moins, les ministres gardent leurs portefeuilles et gèrent les affaires courantes. Ce qui évitera au pays que l’immobilisme, qui dure déjà depuis des mois, n’accouche carrément d’une paralysie institutionnelle que le pays a tout intérêt à éviter. Mais il ne s’agit très probablement que d’une prolongation, le temps pour le tout nouveau locataire du palais du gouvernement de prendre ses marques, avant d’entamer des consultations pour la formation de son équipe. Au vu des objectifs qui lui sont assignés par le président de la République, à savoir la mise en place d’une nouvelle dynamique, porteuse de perspectives politiques et de décisions économiques urgentes à différents niveaux, c’est une équipe commando qu’il faut pour l’ex- diplomate. La chose est aujourd’hui entendue que la plupart des ministres de Benabderrahmane sont usés, cramés par l’exercice de leur « ministrature », dans un climat de tension permanente. Ils doivent par conséquent céder leurs places. Des départements, comme celui de l’industrie, phagocyté par l’insoluble dossier de l’automobile, la santé et ses ruptures périodiques des médicaments, l’énergie, où Mohamed Arkab donne l’air de faire du surplace, le commerce et la communication (Zitouni et Laagab n’ont que quelques semaines d’exercice), qui ont besoin de nouvelles figures, hérauts du changement souhaité par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, avec à leur tête en choisissant comme chef d’équipe, Mohamed Ennadir Larbaoui. C’est la raison pour laquelle l’ancien handballeur des années 70 doit prendre le temps de consulter, pour dénicher les perles rares, c’est à dire des hommes de compétence, de conviction et de courage, pour provoquer le déclic voulu par Tebboune, à travers le changement qu’il a opéré samedi dernier. Ces nouveaux ministres, qui ont l’obligation de performance dans la gestion des départements où ils seront affectés afin de répondre aux attentes des citoyens, doivent avoir à l’esprit qu’ils sont aussi choisis pour participer, dans une dynamique collective, à baliser la voie au deuxième mandat du président, dont la réélection se jouera aussi sur son bilan. Il reste quelque chose comme quatorze mois pour cette échéance, un temps court, mais suffisant, à Larbaoui et à sa future équipe, pour faire bouger les choses dans le bon sens et remettre au vert les voyants du pays.

H. Khellifi

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