Parmi les nombreuses soutenances en doctorat présentées ces jours-ci à l’université Mohamed Khider (UMK) de Biskra, il y en a une qui sort du lot tant par la qualité de sa rédaction en langue arabe que par le thème étudié et son contenu, à savoir le « rôle des énergies renouvelables dans la transition vers une économie verte », une problématique d’actualité constituant un souci pour tous les gouvernements du monde, ont souligné des universitaires.
Soutenue le mardi 7 novembre par Samiha Zerari devant un jury de six conférenciers et professeurs des universités de Biskra, Batna et M’Sila qui lui ont attribuée la mention « très honorable », cette étude universitaire et académique a marqué les esprits et suscité la satisfaction des examinateurs mais aussi des présents à cette séance, a-ton relevé. La désormais doctoresse Samiha Zerari a mis en évidence la nécessité de revoir le mode de développement technologique et industriel afin de le mettre au diapason des nouveaux impératifs environnementaux imposés par la crise et les mutations climatiques. Elle passé en revue la genèse et le fond des protocoles et des traités internationaux visant à réduire les émissions d’oxyde de carbone dans l’atmosphère. Elle a défini avec précision les notions de développement durable et d’économie verte en démontrant le lien étroit reliant crise climatique et mode d’exploitation des énergies fossiles, induisant de profondes transformations socioéconomiques mondiales et des mouvements de populations, ainsi que des guerres et des conflits intercontinentaux. Étayant sa thèse sur la nécessité d’adopter une nouvelle stratégie de développement des énergies renouvelables telles que l’énergie solaire, éolienne, géothermique et hydraulique en lieu et place des énergies fossiles, elle a pris pour exemple le cas des Émirats arabes unies, sans omettre de révéler des tableaux comparatifs avec les pays africains et européens, lesquels s’appuient pour certains sur le nucléaire pour produire de l’électricité. Pour mettre un terme au réchauffement climatique mettant en péril l’organisation sociale humaine, chaque pays est tenu de recourir, à l’horizon 2050, aux énergies renouvelables à hauteur de 50 % de ses besoins, a-t-elle conclu, en énonçant une série de recommandations. Celles-ci préconisent pour l’Algérie de mettre en place des modes d’efficacité énergétiques intégrés, de baisser les charges fiscales pour les entreprises investissant dans les énergies renouvelables, de bâtir des ponts entre les entreprises du privés et du public et d’initier des axes de coopération internationale. Ceci en plus de mener des campagnes d’information et de sensibilisation du grand public sur les énergies dites vertes ou propres, sur la transition énergétique inéluctable et sur les dangers futurs menaçant la vie humaine au cas où les sources énergétiques resteraient les seules hydrocarbures, lesquelles sont épuisables en sus de constituer un facteur de pollution atmosphérique avéré.
Hafedh Moussaoui
Partager :