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Commutation des peines en travaux d’intérêt général : Près d’une centaine de détenus bénéficiaires en 2023 à Batna

Depuis le début de l’année 2023, 95 prisonniers de la wilaya de Batna ont vu leurs peines d’emprisonnement transformées en Travaux d’Intérêt Général (TIG). Cette mesure qui s’inscrit dans les nouvelles orientations du système judiciaire vise à permettre aux détenus, en particulier les plus jeunes et qui sont auteurs de délits mineurs, de purger leur peine en réalisant des TIG hors des établissements carcéraux.

A noter que c’est le juge d’application des peines qui supervise cette opération. Les personnes bénéficiant de cette mesure sont assignées à des organismes et institutions publiques où elles travaillent en moyenne six heures par jour. Pendant cette période, l’évolution de leur comportement est évaluée et prise en considération. Il est à souligner que cette mesure vise à alléger la surpopulation des établissements carcéraux, à réduire les coûts financiers associés au milieu carcéral et à prévenir la récidive. De plus, les autorités judiciaires prévoient bientôt la mise en place d’une nouvelle mesure consistant à accorder des permissions de sortie à certains détenus. Après une peine d’emprisonnement de plus de deux ans, ils pourront passer jusqu’à dix jours au maximum avec leurs familles avant de retourner à leur lieu de détention pour poursuivre leur peine. En outre, ces mesures d’assouplissement des peines pourraient, dans certains cas, être accompagnées de libération conditionnelle qui serait révocable et ne serait accordée qu’aux condamnés démontrant des signes sérieux de réhabilitation sociale. Il est à noter que le système pénitentiaire en Algérie comprend quatre types d’établissements spécialisés : des centres pour les mineurs, des structures de prévention, des structures de rééducation ainsi que des centres de réadaptation. Certains de ces établissements sont utilisés pour former les détenus à des métiers utiles, leur offrant ainsi la possibilité de gagner honnêtement leur vie après leur libération. Ces formations débouchent sur l’obtention de diplômes facilitant leur réinsertion sociale et leur retour dans la communauté. À cet égard, une expérience jugée fructueuse a été menée dans l’établissement pénitentiaire en milieu ouvert de Boukaâbane, situé dans la commune d’Oued Chaâba, non loin du chef-lieu de la wilaya. Il accueille des détenus en fin de peine ayant démontré une bonne conduite et aptes à effectuer des travaux agricoles, tels que l’élevage et la gestion de pépinières et de vergers.

Nasreddine Bakha

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